Denniyé - Les islamistes seraient implantés dans d'autres régions du pays L'armée décidée à réprimer toute tentative de déstabilisation

«La troupe réprimera par la force toute tentative de déstabilisation». Cette phrase d’un communiqué publié par le commandement de l’armée à la suite des événements de Denniyé est lourde de sens. Elle impliquerait notamment que le Liban n’est pas encore tout à fait à l’abri d’autres «mauvaises surprises». De fait, selon des sources bien informées, le groupe fondamentaliste al-Takfir wal-Hijra serait implanté dans d’autres régions du pays, dans la Békaa et au Sud en particulier, non loin de la ville de Saïda. En tout état de cause, les forces de l’ordre semblent avoir totalement maîtrisé la situation dans le Nord du pays, procédant hier à cinq nouvelles arrestations dans les milieux intégristes sunnites de Tripoli. Le prédicateur islamiste cheikh Salem Chahhal a été interrogé ainsi que son fils. De son côté, le gouvernement s’est penché sur le dossier des rebelles islamistes. Le ministre de la Justice Joseph Chaoul a désigné le juge Hatem Madi pour instruire l’enquête sur les événements de Denniyé et de Mazraa à Beyrouth. Le président du Conseil Sélim Hoss s’est entretenu, pour sa part, avec le commandant en chef de l’armée le général Michel Sleiman au sujet des aides que l’État pourrait apporter aux habitants de Denniyé touchés par la vague de violence qui s’est abattue sur leur région.