Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Pourparlers - La priorité reste à la 425 Le compte à rebours commence pour le Liban

Selon une source autorisée, le Liban va très probablement être invité à la table des négociations, en Virginie, dès après la fête du Fitr. Pour la prise de contact, la délégation libanaise aurait à sa tête, comme prévu, le vice-président du Conseil, M. Michel Murr. Les dossiers sont prêts. En tête, bien évidemment, l’application de la 425. Un arrangement pour le retrait israélien serait toutefois tributaire d’un début d’accord entre Syriens et Israéliens au sujet du Golan. – Il n’y aurait pas de problème majeur non plus en ce qui concerne le partage des eaux. On sait en effet que ce domaine est régi par des conventions, des lois internationales qui laissent peu de marge aux disputes d’interprétation. Des critères arithmétiques sont établis, en fonction du débit, pour la répartition des cours d’eau qui arrosent plus d’un État. Cependant, quand une rivière prend sa source et se déverse dans un seul pays, comme c’est le cas pour le Litani, elle en est la propriété exclusive, même si elle jouxte la zone frontalière. À ce propos justement, on apprend que la délégation libanaise va sans doute éviter de soulever la question dite des sept villages (localités à population libanaise enclavées en Galilée), pour ne pas donner aux Israéliens l’occasion de rediscuter le tracé des frontières internationalement reconnues. On sait en effet que le Liban, contrairement aux autres pays arabes voisins d’Israël, n’a pas de contentieux territorial avec cet État. – En ce qui concerne le dispositif de sécurité à la frontière libano-israélienne après le retrait, il semble qu’il doive être différent de celui qui va être installé au Golan. Un moment on avait envisagé une ligne continue, avec déploiement d’une même force-tampon multinationale du haut du mont Hermon jusqu’à Nakoura. Mais l’idée paraît rejetée par les parties directement intéressées. Les autorités locales annoncent un plan aux termes duquel la région frontalière serait prise en charge après le retrait israélien par les Forces de sécurité intérieure, épaulées par l’armée. Beyrouth consacrerait à cette mission assez d’effectifs pour maintenir l’ordre interne et prévenir des opérations contre la Galilée à partir du territoire libanais. Du reste, le Hezbollah, tout en soulignant qu’il ne reconnaîtra jamais Israël, a fait savoir qu’après le retrait, la lutte contre l’ennemi perdrait sa forme militaire active. – On s’attend par contre à des difficultés dans le traitement du problème des réfugiés palestiniens. Le Liban souhaite en négocier dans le cadre des bilatérales. Car il souligne que chez lui, contrairement à ce qui se passe dans les autres pays arabes d’accueil, cette question prend un caractère sécuritaire autant que politique. Selon des sources informées, les pourparlers devraient déboucher sur une solution qui permettrait de placer les camps palestiniens sous le contrôle de la légalité libanaise et de les désarmer. Les Palestiniens résidents auraient alors le statut des autres ressortissants étrangers ou arabes, en étant soumis à l’autorité de la loi libanaise. Les mêmes sources soulignent que si le problème devait rester en suspens, il risquerait de se transformer en bombe à retardement menaçant la stabilité de la région tout entière aussi bien que celle de ce pays. Car sans règlement de leur cas, les réfugiés pourraient recourir à la lutte armée comme aux moyens politiques, pour faire prévaloir leur droit au retour dans leur patrie, sans qu’on puisse les accuser de terrorisme. Pour le Liban officiel, l’équation est claire : sans règlement de la question des réfugiés, il ne peut y avoir de paix sûre dans la région. Cependant, les Américains déconseillent aux Libanais de discuter ce dossier, qui relève selon eux des multilatérales, dans le cadre des pourparlers bilatéraux avec les Israéliens. Il faudra donc voir si la délégation libanaise va quand même insister. Et si elle va bénéficier, au titre du jumelage, d’un appui total de la Syrie qui pourrait, selon l’état de ses propres négociations, recommander à Beyrouth de mettre de l’eau dans son vin.
Selon une source autorisée, le Liban va très probablement être invité à la table des négociations, en Virginie, dès après la fête du Fitr. Pour la prise de contact, la délégation libanaise aurait à sa tête, comme prévu, le vice-président du Conseil, M. Michel Murr. Les dossiers sont prêts. En tête, bien évidemment, l’application de la 425. Un arrangement pour le...