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Actualités - REPORTAGES

ASSOCIATIONS - L’ONG au service de l’enfance compte sur la générosité pour étendre ses activités La grande famille de « Save The Children »

Les enfants défavorisés et ce qu’il est convenu d’appeler les «cas sociaux» sont souvent très peu, ou très mal, encadrés au Liban. Cela est dû principalement à un manque d’associations sociales spécialisées susceptibles de soutenir les adolescents à problème. L’Organisation non gouvernementale Save the Children a été créée en 1953 dans le but précisément de pallier toutes ces lacunes. L’association Save The Children œuvre depuis sa création à l’élaboration d’un plan national pour donner de l’espoir aux jeunes et aux enfants défavorisés. Née d’un besoin urgent de replacer l’enfant dans une structure familiale adéquate, Save The Children est reconnue association d’utilité publique. Cette organisation non gouvernementale, laïque et apolitique a pour objectif de venir en aide aux enfants troublés par la pauvreté, la pathologie, la guerre, la violence et la discrimination. Elle œuvre discrètement et sans relâche dans les régions déshéritées, oubliées par l’État, et répartit ses activités sur quinze branches ou communautés, allant du Sud au Nord, dans les régions de Bebnine, Mohammara, al-Qa’a, Srifa, etc. Ces branches regroupent des jeunes de toutes les confessions et de tous les milieux sociaux. Save The Children s’occupe de l’enfant victime de la guerre et de ses séquelles et contribue à sa formation tout en lui apprenant à être libre et autonome. Ainsi, l’aide qu’il pourrait apporter à sa famille n’en serait que meilleure : il sera capable de s’assumer, de se réhabiliter socialement et financièrement. Save The Children est dirigée par un conseil d’administration, dont le président est Rajan Gill. M. Gill est secondé par Heba Hage, coordinatrice du programme d’éducation, ainsi que par Kamal Shayya, spécialiste du développement communautaire. Le but de ce conseil d’administration est de venir en aide à ces jeunes afin de parfaire leur développement et d’améliorer leurs conditions de vie. Concrètement, le centre organise ainsi des débats axés sur les droits de l’enfant, des ateliers de formation et d’éveil, ou des cours d’éducation civique. Il favorise également la création de bibliothèques et met en place des centres d’information et d’orientation professionnelle. Une équipe compétente et pluridisciplinaire veille à l’animation et à la gestion de toutes ces activités dans un local convivial et accueillant. Ce qui n’empêche pas ces jeunes que l’on a pris en charge de s’activer eux aussi, et généreusement, pour aider les autres. D’où cette interactivité qui ne fait que renforcer la solidarité, ainsi que l’esprit de famille et de groupe. Un camp à Deir el-Mkhallès «Il s’agit avant tout de permettre à ces jeunes d’exprimer leurs opinions, ainsi l’on ne fera que favoriser la communication et les échanges, explique Mlle Hage. Le plus important à nos yeux est de faire en sorte que ces jeunes soient capables d’analyser les facteurs externes susceptibles d’opérer un changement dans leur situation. D’autre part, nous souhaitons ardemment soutenir les jeunes générations dans leur lutte pour l’établissement d’une paix durable. Il est clair qu’une telle organisation demande de gros moyens financiers ; dans tous les cas, elle ne fonctionne que grâce à la générosité de particuliers». En effet, le financement de Save The Children est assuré par des sponsors, des dons du secteur privé, mais aussi et surtout des filières internationales de l’association. Et c’est dans le but de se regrouper que ces jeunes volontaires venus des quatre coins du pays ont organisé un camp à Deir el-Mkhallès, un camp placé sous le signe de la continuité. De très nombreux jeunes de nationalités et de communautés différentes se sont réunis pour échanger des idées, pour se rencontrer, pour établir un contact. Un seul mot d’ordre : l’ouverture d’esprit et de cœur. Les débats ont porté sur des sujets brûlants d’actualité : l’égalité entre hommes et femmes, les droits des handicapés, la sauvegarde de l’environnement, l’éducation civique, la violence subie par la femme, la relation entre les enfants et leurs parents ou la prévention contre les mines antipersonnel. Il serait intéressant de préciser que les activités de ce camp ont été conçues de bout en bout par les jeunes, qui ont ainsi souhaité, à travers les nombreux débats et animations, transmettre un message : celui de la solidarité. Il y a eu également un atelier d’éveil, mis en place par Mme Badriah Osta, et qui a porté sur le problème du recyclage. Il n’empêche, le gros des activités était ludique : pièces de théâtre, mime, musiques improvisées, danses folkloriques ou flamenco, tout cela était également au programme, sans oublier les randonnées guidées à Khiyam, à la porte de Fatmé ou à Qalaat Ch’if. Save The Children espère couvrir plus amplement le pays, établir d’autres centres, organiser d’autres activités. Pour cela, une seule clé : la générosité. Et l’on ne peut pas s’empêcher de remercier l’ensemble de ces personnes engagées dans un dévouement sans limites. Un dévouement admirable. Maya TUFENKJI
Les enfants défavorisés et ce qu’il est convenu d’appeler les «cas sociaux» sont souvent très peu, ou très mal, encadrés au Liban. Cela est dû principalement à un manque d’associations sociales spécialisées susceptibles de soutenir les adolescents à problème. L’Organisation non gouvernementale Save the Children a été créée en 1953 dans le but précisément de pallier...