ENFANTS - Violette Makdessi et les marionnettes du parc Montsouris au théâtre de La Sagesse Guignol n’a pas pris une ride

Plus de 300 enfants étaient au rendez-vous que leur avait donné Violette Makdessi au théâtre de La Sagesse. Leur enthousiasme pour les marionnettes promet à celles-ci de beaux lendemains. Le jeune public a pu assister au défilé des marionnettes du parc Montsouris (dans le 14e arrondissement de Paris), mené par l’incontournable Guignol, qui n’a pas pris une ride. Le spectacle a été spécialement conçu pour le Liban, en ce sens que les personnages étaient habillés à la mode locale. Pour que la démonstration soit convaincante et que les amateurs, petits ou grands, puissent apprécier le savoir-faire des trois animateurs, le spectacle s’est déroulé autour de l’œuvre de Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours. Philéas Fogg rencontre Guignol et son chien Dagobert et les emmène avec lui dans sa folle entreprise. Il rencontre l’amour et le danger. Quant à Guignol, il a autant de succès qu’un Pokémon ou chevalier du Jedi, ce qui pouvait paraître assez incroyable. Mais ce spectacle de près d’une heure et demie a tenu les enfants en haleine, les faisant hurler, sauter sur leurs sièges, rire ou intervenir bruyamment. Certains se sont endormis (généralement, les spectacles de marionnettes ne durent pas plus de 45 minutes), d’autres s’impliquaient avec fougue dans l’histoire, et d’autres encore faisaient semblant de garder leur distance (on a bien entendu crier, lorsque Guignol appelait son public «mes enfants» comme depuis toujours : «Mais on n’est pas tes enfants !»), mais cela ne durait pas. Quant aux marionnettes, elles étaient surprenantes et belles. Les costumes de toutes les tendances étaient réunis, et les chorégraphies et les musiques agréables. Il y avait même des robots et de la musique «techno» : Guignol se met au goût du jour. Un spectacle de qualité, auquel les enfants ont participé spontanément. C’est d’ailleurs avec le même élan qu’ils se sont précipités sur la scène pour essayer d’apercevoir ce qui se passait derrière le petit théâtre. Du beau travail. D.G.