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Actualités - CHRONOLOGIE

Hommage à Jacques-Yves Cousteau

La Poste française rend hommage à des hommes et des femmes d’exception en mettant en circulation dans tous les offices postaux de la France, à partir du 18 septembre 2000, une série de six timbres-poste illustrant de grands aventuriers français du XXe siècle. Voilà donc une belle occasion pour explorer une thématique passionnante qui nous amène au bout du monde des océans... Jacques-Yves Cousteau (1910-1997) Jacques-Yves Cousteau est né le 11 juin 1910 en Gironde, à Saint-André-de-Cubzac. Pendant près d’un demi-siècle, le nom du commandant Cousteau a été associé à la silhouette longiligne de l’homme au bonnet rouge, au nom de son bateau, La Calypso, à d’incroyables images venues des fonds marins du monde entier. La carrière maritime de Cousteau a débuté en 1930 avec sa promotion à l’École navale. Il la poursuivit jusqu’en 1957 dans la Marine nationale. Entre-temps, il rencontre à Toulon un autre officier de marine et un champion de pêche sous-marine. Ensemble, ils élaborent un premier appareil rudimentaire de plongée. En 1942, le jeune officier qu’il est encore réalise son premier film sous-marin tourné en apnée qui préfigure son futur long métrage, Le monde du silence, avec Louis Malle et qui remportera la Palme d’or du Festival de Cannes en 1956. En 1943, il poursuit ses recherches et met au point avec Émile Gagnan un détenteur qui fournit de l’air à la demande du plongeur. Les premières plongées avec un scaphandre autonome auront lieu en 1944 au large de Marseille alors que Cousteau et ses acolytes s’illustrent comme les premiers hommes à se déplacer librement dans la mer. En 1950, il arme La Calypso et effectue à son bord les premières croisières en Méditerranée et en mer Rouge. Avec l’ingénieur André Laban, il perfectionne la première caméra sous-marine en 1951 et La Calypso devient navire océanographique. En 1953, il prend les premières photos sous-marines à grande profondeur. En 1954, il découvre du pétrole dans le golfe Persique. Enfin, c’est en 1957 qu’il quitte la Marine avec le grade de commandant en même temps qu’il est nommé directeur du Musée océanographique de Monaco. Les années se suivent et les expériences de Cousteau se succèdent sans relâche. En 1958, la soucoupe de plongée SP 350, qui peut mener deux équipiers à 350 mètres de profondeur, effectue sa première sortie. À chaque nouvelle tentative, Cousteau et son équipe prélèvent des échantillons, ramènent des images et se sensibilisent aux questions de l’équilibre naturel. Ce travailleur acharné à l’imagination fertile met au point des programmes étonnants, comme les Maisons sous la mer ou les Puces de mer, des soucoupes monoplaces qui descendent jusqu’à 600 mètres de profondeur. En même temps, il éveille la curiosité du grand public à ses propres émerveillements par le biais de sa série télévisé L’Odyssée du commandant Cousteau transmise sur nos écrans durant les années 1966 à 1970. Dès 1970, il s’investit d’un nouveau rôle et se charge d’alerter les pouvoirs publics sur la fragilité de l’équilibre marin. Ses voyages d’études donnent lieu à une encyclopédie éditée en 1973-1974. La même année, la Fondation Cousteau voit le jour aux États-Unis. Les expéditions se poursuivent à travers tout le continent. En 1984, La Calypso est assortie de l’Alcyone, navire écologique équipé de deux turbo-voiles. En 1988, Cousteau est élu à l’Académie française. Ses nombreuses observations l’incitent en 1991 au lancement d’une campagne baptisée le Droit des générations futures. L’année suivante, il participe activement à la conférence de Rio sur l’environnement et devient membre du Haut Conseil auprès du secrétaire général des Nations unies. Sa dernière mission le mènera au lac Baïkal, de 1996 à sa mort en 1997. L’équipe et la Fondation Cousteau poursuivent leurs études partout dans le monde, grâce à quarante années de travaux précis et bénéfiques visant à la sauvegarde de la planète. La Poste française lui rend un dernier hommage en lui consacrant un timbre-poste à son effigie d’une valeur faciale de 0.55 euro. Éric Tabarly 1931-1998 Éric Tabarly est né le 24 juillet 1931. Il meurt en mer dans la nuit du 12 au 13 juin 1998 alors qu’il naviguait vers l’Écosse à bord du célèbre Pen Duick. Dès l’âge de sept ans, il tient la barre d’un vieux cotre de 10 mètres que son père avait acheté : le Pen Duick. C’est le coup de foudre. À vingt-deux ans, de retour de l’Indochine en guerre où il a servi en tant que pilote d’avion, Éric Tabarly a convaincu son père de lui léguer le rafiot. Il consacra la plus grande partie de ses économies à refaire la coque du Pen Duick ; d’ailleurs tous ses bateaux s’appelleront par la suite Pen Duick... et c’est sur le Pen Duick II qu’il mènera la victoire de la Transat en solitaire. En 1964, le général De Gaulle lui décerne la Légion d’honneur pour ses exploits et son endurance, et Éric Tabarly devint ainsi un héros des océans. Une nouvelle histoire d’amour prit jour pour la navigation de plaisance en France, perdant au passage son image de loisir réservé à une petite élite fortunée propriétaire de yachts. C’est aussi grâce au succès de Tabarly que se révèlent plusieurs générations de marins exceptionnels qui auront fait leurs premières armes dans ses équipages : d’Alain Colas à Yves Parlier en passant par Olivier de Kersauzon. Le troisième Pen Duick conduira Tabarly vers de très belles victoires, dont la première place du championnat anglais RORC ainsi que le célèbre Fastnet. La saga des Pen Duick se poursuit, toujours accompagnée de modifications audacieuses de la part de son créateur. En 1969, Tabarly décide de participer à la Transpacifique en solitaire en reliant San Francisco à Tokyo. L’occasion lui est offerte de mettre en chantier le Pen Duick V, un monocoque qui atteint la longueur maximale de 35 pieds. Il remporte la course avec 11 jours d’avance sur le second. En 1976, la spectaculaire victoire du Pen Duick VI, construit pour un équipage de 14 hommes, restera particulièrement chère au cœur de Tabarly. La dernière course de Tabarly aura lieu en 1997, sur le 60 pieds d’Yves Parlier où il embarque en tant qu’équipier. Les deux hommes remportent la course. En juin 1998, Tabarly et ses Pen Duick sont entrés dans la légende du monde maritime. La Poste française lui rend hommage sur un timbre-poste de faciale 0.55 euro. Bruno ZOSIMO
La Poste française rend hommage à des hommes et des femmes d’exception en mettant en circulation dans tous les offices postaux de la France, à partir du 18 septembre 2000, une série de six timbres-poste illustrant de grands aventuriers français du XXe siècle. Voilà donc une belle occasion pour explorer une thématique passionnante qui nous amène au bout du monde des...