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Actualités - REPORTAGES

Sept églises et une mosquée

 C’est dans une atmosphère de convivialité que les habitants de Batroun, appartenant à divers rites et religions, ont coexisté tout au long de la guerre. La ville compte des maronites (majoritaires), des grecs-orthodoxes, des grecs-catholiques, des arméniens, des sunnites et des chiites (les musulmans forment 3 % de la population). La ville comporte sept églises et une mosquée. Sainte-Marie de la Mer, une chapelle grecque-orthodoxe qui fait face à la muraille phénicienne de la ville, est la plus ancienne. On raconte qu’elle a été édifiée sur les ruines d’une église croisée. Construite sous voûtes et recelant de belles icônes datant du XIXe siècle, la chapelle a été restaurée durant les années quatre-vingt dix. La paroisse orthodoxe de la ville y célèbre des messes uniquement au mois d’août, période qui marque la fête de la Vierge. Une fois l’an, la paroisse maronite de Batroun célèbre la messe en pleine mer. L’autel est installé sur une felouque dans le vieux port en face de l’église Saint-Étienne. Ville portuaire, Batroun prie pour ses pêcheurs et pour les martyrs de la mer qui ont péri dans l’immensité de la grande bleue. «La messe est célébrée le dimanche le plus proche de la Saint-Pierre (fête qui tombe le 29 juin)», indique Mgr Mounir Khairallah, vicaire général du diocèse de Batroun. À la fin de l’office religieux, l’autel felouque prend la mer et les personnes à bord de l’embarcation jettent dans l’eau une couronne de fleurs en hommage aux disparus. Construite en pierres gréseuses, comme d’autres églises et monuments de la ville, l’église Saint-Étienne est la plus spacieuse de la ville. Elle peut recevoir un peu plus de mille croyants. Unique en son genre, la cathédrale recèle des colonnes en pierres fossilisées. Édifiée en 1896 par un architecte italien afin de remplacer une église dédiée au même saint patron de la ville, l’un des premiers martyrs du christianisme – saint Étienne – la cathédrale a été inaugurée en 1904. Et depuis, elle a été restaurée à deux reprises. De style byzantin et romain, elle a été probablement bâtie sur les ruines d’une église croisée, voire sur les ruines d’une chapelle encore plus ancienne. Selon Mgr Khairallah, «saint Étienne apôtre a fondé à Batroun la première communauté chrétienne». La fête du patron de la ville est célébrée le 27 décembre. 
 C’est dans une atmosphère de convivialité que les habitants de Batroun, appartenant à divers rites et religions, ont coexisté tout au long de la guerre. La ville compte des maronites (majoritaires), des grecs-orthodoxes, des grecs-catholiques, des arméniens, des sunnites et des chiites (les musulmans forment 3 % de la population). La ville comporte sept églises et une...