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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Chamoun : Le « visa de Kanaan » indispensable aux ministrables

 Le chef du Parti national libéral Dory Chamoun a pris hier de nouvelles positions en flèche concernant la présence syrienne dans le pays, dénonçant en particulier les ingérences de Damas dans la formation du prochain gouvernement présidé par M. Rafic Hariri. Prié de donner son opinion sur les ministrables maronites, au terme d’un entretien avec le patriarche Nasrallah Sfeir, M. Chamoun a déclaré : «Ce n’est pas une question de noms. Je refuse simplement l’idée qu’un maronite, un druze, un chiite ou un sunnite ne puissent accéder au gouvernement sans un visa de Ghazi Kanaan (chef des SR syriens au Liban)». Et d’ajouter : «À voir la manière dont se constitue le gouvernement, on comprend mieux la raison pour laquelle Sa Béatitude réclame le retrait des Syriens et le recouvrement de la souveraineté. De fait, il est clair qu’il ne s’agit pas de la formation d’un Cabinet dans un pays qui se considère indépendant. On dirait plutôt qu’un tuteur s’enquiert des personnes qui sont à la recherche d’un emploi dans sa province». Ainsi, selon le leader du PNL, «si l’on revendique surtout l’application de la résolution 520, ce n’est pas seulement pour obtenir l’évacuation de quelques militaires ; en effet, le but essentiel est d’en finir avec l’hégémonie syrienne sur le Liban car il n’est pas permis que des gouvernements se constituent de la sorte dans un pays qui se respecte», a-t-il précisé. À la question de savoir si son parti avait été approché en vue de la formation du Cabinet, M. Chamoun a répondu : «Une telle situation est impossible à envisager dans la mesure où aucun gouvernement ne peut être constitué sans la bénédiction de la Syrie. Or, je ne suis pas sûr que Damas donnerait l’aval à des ministres qui, au départ, s’opposent à la présence syrienne». Et de poursuivre : «La solution réside dans la réalisation d’une véritable entente nationale sans laquelle notre situation sera désastreuse à tous les niveaux, notamment économique, puisque l’absence de confiance n’incite pas les gens à investir». Le parti kataëb n’a pas été non plus approché dans la perspective du nouveau gouvernement. C’est son vice-président Karim Pakradouni qui l’a affirmé, après avoir rencontré lui aussi le cardinal Sfeir à Bkerké. Selon M. Pakradouni, le prochain Cabinet n’a aucune chance de sortir le pays de l’ornière s’il n’obtient pas la confiance de l’opinion publique. «En effet, a-t-il ajouté, l’État seul est incapable de remédier à la crise». 
 Le chef du Parti national libéral Dory Chamoun a pris hier de nouvelles positions en flèche concernant la présence syrienne dans le pays, dénonçant en particulier les ingérences de Damas dans la formation du prochain gouvernement présidé par M. Rafic Hariri. Prié de donner son opinion sur les ministrables maronites, au terme d’un entretien avec le patriarche Nasrallah...