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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Communautés - Le Xe congrès des patriarches catholiques d’Orient a clôturé ses travaux Une Église qui redécouvre le Christ, source de son espérance

Les patriarches catholiques d’Orient ont clôturé hier les travaux de leur Xe congrès entamé lundi, dominé cette année par les développements dramatiques en terre de Palestine, qui s’ajoutent aux préoccupations traditionnelles des prélats : mouvement d’émigration accéléré, appauvrissement des fidèles, ravages du relativisme éthique, montée de l’intégrisme. Ils n’ont vu que mieux combien le Christ est la source de leur espérance. Le communiqué final du congrès reflète l’état d’inquiétude général qui est en ce moment celui du Moyen-Orient. Ainsi, les patriarches catholiques ont demandé que le droit à un État ayant Jérusalem-Est comme capitale soit reconnu aux Palestiniens, que le blocus de l’Irak prenne fin et enfin que le Liban retrouve son indépendance, sa souveraineté et le plein usage de sa liberté de décision. Le communiqué final prend soin aussi de relever que ce n’est pas par hasard que le thème du congrès, «Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui et à jamais», est également celui du jubilé de l’an 2000. Chaque fidèle de l’Église, souligne le texte, doit redécouvrir pour son propre compte la place centrale du Christ dans sa foi et faire l’expérience d’une relation personnelle, existentielle, avec le Sauveur. En effet, la dimension christologique du jubilé est celle qui donne son sens à toutes les autres dimensions, selon les termes du pape qui, dans sa lettre «À l’aube du IIIe millénaire», affirme que le Christ «est le cœur de l’Église, la raison de son existence, le contenu toujours actuel de sa vie, de son annonce, de son témoignage». Un signe de communion Les patriarches se sont également réjouis, dans leur message final, du fait qu’ils célébraient le dixième anniversaire de leur conseil, qui a été à sa naissance «un signe d’amour, d’unité et de communion» entre les Églises catholiques d’Orient, et un instrument de coopération avec les Églises orthodoxes sœurs. «Notre conseil a beaucoup fait», se félicite le communiqué, qui relève en particulier la publication de «lettres pastorales» qui ont permis aux patriarches de se prononcer sur des sujets brûlants, de préciser les rapports qu’ils entretiennent entre eux «ainsi qu’avec les autres chrétiens et les fidèles des autres religions, en particulier les fidèles de l’islam, auquel nous lient des rapports historiques, culturels et nationaux particuliers». La rencontre traditionnelle avec les patriarches-orthodoxes (grec-orthodoxe, syrien-orthodoxe et arménien-orthodoxe), qui marque désormais chacun des congrès des patriarches d’Orient, a été également relevée dans le communiqué final, qui souligne que les défis communs auxquels font face les Églises d’Orient commandent que les chrétiens d’Orient les relèvent en commun. Le communiqué exprime l’espoir que l’esprit de communion œcuménique se transmette à la base et au clergé, et il annonce que la hiérarchie guettera les occasions pour sensibiliser les fidèles, notamment les candidats au sacerdoce dans les séminaires, à l’esprit de communion œcuménique. Les patriarches ont notamment écouté un rapport sur l’état d’avancement du projet de catéchisme commun décidé à la réunion au couvent de Charfé, en 1996. Passant en revue «les soucis de nos pays», les patriarches d’Orient ont surtout souligné l’importance du mouvement d’émigration et la nécessité d’y mettre fin ainsi que celle de respecter et de défendre les droits de l’homme. Signe concret de leur effort d’unité, et en application d’une résolution du premier congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient qui s’est tenu en mai 1999, le conseil a décidé de créer un comité pastoral de suivi et de coordination formée des secrétaires généraux des divers synodes.
Les patriarches catholiques d’Orient ont clôturé hier les travaux de leur Xe congrès entamé lundi, dominé cette année par les développements dramatiques en terre de Palestine, qui s’ajoutent aux préoccupations traditionnelles des prélats : mouvement d’émigration accéléré, appauvrissement des fidèles, ravages du relativisme éthique, montée de l’intégrisme. Ils...