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Actualités - ANALYSE

GOUVERNEMENT - La dernière rencontre Lahoud-Hariri plus satisfaisante que la précédente Vers une formule élargie avant la fin du mois

À en croire les proches de Baabda, la deuxième rencontre dominicale avec M. Rafic Hariri a été «particulièrement positive». Fructueuse aussi ? Très probablement. Car ces loyalistes indiquent que «l’entrevue a été plus satisfaisante que la précédente, tenue une semaine auparavant», et qui n’avait pas porté sur les détails. On sait en effet que leurs retrouvailles du 8 octobre avaient été consacrées essentiellement au dégel de leurs relations, plutôt tendues jusque-là. M. Hariri avait alors déclaré au chef de l’État qu’il ne s’était pas encore forgé une idée précise sur la nature et le volume du Cabinet qu’il serait appelé à diriger. Il avait ajouté qu’il en aurait sans doute plus à dire, lors d’un entretien ultérieur. Lequel a donc produit, dimanche dernier, un accord sur la formule envisagée. Que les deux hommes gardent secrète, d’un commun accord, pour prévenir les marchandages politiciens. Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui que la super-législature de quatre ans huit mois entame son périple. Le président Nabih Berry est assuré de retrouver le perchoir. Il en va de même pour le vice-président sortant et rentrant, M. Élie Ferzli. Au sein du bureau de la Chambre, cheikh Farid el-Khazen et M. Berge Ter-Sarkissian semblent appelés à remplacer MM. Camille Ziadé et Jacques Tchoukhadarian. Tout cela paraît donc garanti. Sauf si, bien sûr, la providence devait exaucer les vœux ministériels que l’on prête à MM. Ferzli et el-Khazen. Toujours est-il qu’aussitôt après la rentrée parlementaire, cet après-midi même ou demain matin, le chef de l’État entamera ses consultations pour la désignation d’un nouveau Premier ministre. Non sans avoir auparavant reçu la visite protocolaire du président de la nouvelle Assemblée et des membres de son bureau. Cette formalité expédiée, le président Lahoud commencera à recevoir les blocs et les députés indépendants en base d’une liste que la place de l’Étoile a remise aux services de Baabda. Il convient cependant de souligner que plusieurs parlementaires inscrits dans des blocs ont manifesté l’intention d’être consultés individuellement, ce qui reste leur droit. Il se confirme que cette fois le chef de l’État rejettera catégoriquement toute demande d’un député le priant de choisir à sa place. Ceux qui le souhaitent, comme ils en ont également le droit, peuvent s’abstenir de citer un nom. En tout cas, la volonté du président de la République ne se substituera pas à celle des députés. Les loyalistes qui livrent ces indications reconnaissent en toute candeur qu’on veut aujourd’hui respecter l’article 53 de la Constitution , «ce qu’on n’avait pas vraiment fait en 1998, car les rapports avec M. Hariri n’étaient pas idylliques». Côté tempo, les députés pensent dans leur majorité qu’il vaut mieux que M. Hariri soit désigné avant le départ du président Lahoud, le 21 du mois en cours, pour le sommet arabe du Caire, où il aura à ses côtés le président du Conseil sortant M. Sélim Hoss. Qui aura auparavant participé, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères, à la conférence préparant le sommet. Pendant les deux jours d’absence de M. Lahoud, ajoutent les députés, M. Hariri aura eu le temps de procéder à ses consultations parlementaires pour la formation du Cabinet, dont il rendrait compte ensuite au chef de l’État. Ces mêmes députés estiment que la mise en place du nouveau Cabinet devrait avoir lieu rapidement, avant la fin du mois en cours. Car, ajoutent-ils, la situation régionale est si délicate que le Liban ne peut rester trop longtemps sans direction. Sans compter que la célérité couperait court aux revendications et aux surenchères des forces politiques et des blocs. Dans le même sens, des loyalistes et des néo-loyalistes indiquent en chœur que MM. Lahoud et Hariri se sont mis d’accord au sujet d’une liste de critères de sélection restrictive. Ce qui leur permettra le cas échéant d’envoyer sur les roses les ministrables qui se prétendent, à tort ou à raison, soutenus par les décideurs. Autrement dit, comme les deux hommes l’ont laissé entendre dès la fin des élections législatives, il n’y aura pas cette fois de parachutages et de ministres contestataires. Ou alors très peu, juste deux ou trois incontournables vraiment exigés par les tuteurs. Autre indication fournie par les mêmes sources concordantes : le Cabinet, de nature solidement politique, serait composé de 24 membres et ne comprendrait qu’une poignée d’extraparlementaires venant des organismes économiques. Personnalités susceptibles par leur présence de renforcer la crédibilité et le crédit du pays. Comme MM. Adnan Kassar, Jacques Sarraf et Abdallah Zakhem. Philippe ABI-AKL
À en croire les proches de Baabda, la deuxième rencontre dominicale avec M. Rafic Hariri a été «particulièrement positive». Fructueuse aussi ? Très probablement. Car ces loyalistes indiquent que «l’entrevue a été plus satisfaisante que la précédente, tenue une semaine auparavant», et qui n’avait pas porté sur les détails. On sait en effet que leurs retrouvailles du...