Sommet du Caire Le Liban toujours à la recherche du soutien des Arabes

Le sommet arabe extraordinaire, prévu le week-end prochain au Caire, sera l’occasion pour le Liban de demander, encore une fois, le soutien politique et financier de ses pairs arabes. Ce sommet a été réuni à la hâte à la suite des événements dans les territoires palestiniens. La question libanaise n’y sera donc pas prioritaire, mais la délégation du Liban compte bien mobiliser les autres participants pour les amener à soutenir Beyrouth contre les menaces israéliennes, de plus en plus réelles après les prises d’otages d’Israéliens par le Hezbollah. À Baabda, où les préparatifs sont en cours pour la participation du Liban au sommet, il a été officiellement annoncé hier que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, présidera la délégation libanaise, qui comprendra le Premier ministre sortant Sélim Hoss, les ministres des Finances et de la Santé, Georges Corm et Karam Karam, le secrétaire général du Palais Bustros Zouheir Hamdane et le directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayed. L’ambassadeur du Liban au Caire Hicham Dimachqiyé se joindra à la délégation à son arrivée en Égypte. À noter que M. Hoss, en sa qualité de chef de la diplomatie, doit se rendre dès demain mercredi au Caire pour prendre part aux réunions des ministres arabes des Affaires étrangères qui doivent précéder l’ouverture du sommet, samedi. De sources gouvernementales citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, on indique que le Liban n’a pas établi jusqu’ici un document de travail indépendant pour le soumettre au sommet. La raison en est que le Liban n’est pas encore inclus dans les concertations en cours entre certains pays arabes et dont les résultats dépendront de l’issue du sommet de Charm el-Cheikh. Toujours est-il que, selon les mêmes sources, M. Hoss va plaider pour un soutien des Arabes destiné à contrer les menaces israéliennes contre le Liban, obtenir la libération des prisonniers libanais détenus par l’État hébreu, récupérer les parcelles de territoire toujours occupées par Israël, et pousser les Arabes à aider financièrement le Liban.