VIE POLITIQUE « Le problème c’est la liberté des Libanais à l’autodétermination », affirme Gemayel

 Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier dans les locaux de l’agence Al-Markaziya, l’ancien président Amine Gemayel a estimé que «le problème fondamental qui se pose au Liban est celui de la liberté des Libanais à l’autodétermination», jugeant que le dossier de la présence syrienne dans le pays «doit être réglé dans le calme et dans un esprit positif entre les Libanais et les Syriens». Il a exprimé ses regrets devant les réactions «impulsives et irréfléchies» au communiqué de Bkerké appelant notamment au départ des troupes syriennes du Liban. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, «est le premier à devoir attirer l’attention sur les dangers qui menacent le pays. Son communiqué n’est pas aux antipodes des principes prévus dans le document d’entente nationale dont il réclame l’application», a ajouté M. Gemayel. Il a encouragé les chrétiens à «revenir en force sur la scène politique nationale». «Ce sont nos luttes internes et non pas les défis et les menaces extérieurs qui nous ont affaiblis. Nous devons nous remettre sur pied et assumer nos responsabilités», a-t-il fait valoir. L’ancien chef de l’État a par ailleurs exprimé des réserves concernant la politique du gouvernement au Liban-Sud, estimant que «rien ne justifie le chaos constaté au niveau de la sécurité dans cette région ou l’abstention de l’État à assumer ses responsabilités». «Tous les prétextes avancés sont fallacieux. Nous dépensons des sommes énormes sur l’armée. Quel doit être son rôle si ce n’est celui de protéger les frontières ? Est-ce Israël ou leurs propres territoire et population que protègent les troupes arabes déployées aux frontières avec ce pays ? Nous ne demandons pas à l’armée de jouer le rôle de garde-frontière au profit de l’État hébreu, mais de protéger nos compatriotes».