Le syndicat des rédacteurs souhaite une présence plus efficace de l’État au Liban-Sud

 À l’occasion du commencement d’une nouvelle année de travail syndical, le conseil du syndicat des rédacteurs a tenu hier une réunion sous la présidence de M. Melhem Karam, durant laquelle il s’est arrêté sur plusieurs questions d’actualité locale et régionale. Dans le communiqué qu’il a publié au terme de sa réunion, le conseil du syndicat a affirmé comprendre, concernant la situation au Liban-Sud, que Beyrouth puisse être concerné par ce qui se passe en Israël. «Mais ceci ne doit pas exempter l’État de sa responsabilité qui consiste à imposer et à consolider son autorité dans la partie méridionale du pays, sans que cette démarche ne soit considérée comme étant une tentative de protéger les frontières d’Israël», a indiqué le communiqué. Abordant le dossier de l’abolition du confessionnalisme politique, le syndicat a souligné l’unanimité des Libanais autour de ce projet, estimant toutefois que sa réalisation «commande la mise en place d’un mécanisme pondéré, civilisé, juste et objectif» sans qu’un délai ne soit toutefois fixé pour sa mise en vigueur. Pour ce qui est du dossier social, le communiqué a mis en garde contre l’exacerbation des difficultés socio-économiques, affirmant que «90 % des Libanais n’arrivent pas à vivre un mois avec leurs salaires» et qu’«un grand nombre parmi eux vit en deçà du seuil de la pauvreté». Il a mis l’accent sur «la nécessité d’établir un nouveau contrat social qui distribue équitablement les charges sur les différentes couches de la population». Commentant la polémique au sujet de la présence syrienne au Liban, le syndicat s’est déclaré en faveur d’un dialogue «franc et transparent» entre les deux pays. Il a par ailleurs jugé «légitime» la capture de trois soldats israéliens par le Hezbollah, samedi dernier, et a exprimé son appui au négociateur libanais et aux décisions qu’il prendra pour obtenir la libération des détenus libanais en Israël.