OPPOSITION Aoun : « Les canons syriens ne peuvent garantir la concomitance des volets »

 L’ancien Premier ministre Michel Aoun a estimé que seuls «quelques retardés mentaux» croient encore dans les raisons invoquées pour justifier la présence de l’armée syrienne au Liban. Dans un communiqué publié à l’occasion du dixième anniversaire du 13 octobre 1990 (date de son éviction), le général Aoun a dressé un sombre tableau de la situation au Liban, insistant sur la crise sociale et l’émigration des jeunes en quête d’emploi. Le général Aoun, qui a accusé «les services secrets étrangers» d’avoir provoqué cette situation, s’en est également pris aux «services de l’État» qui cherchent à raviver les dissensions confessionnelles en «propageant de fausses rumeurs qu’ils attribuent à des instances imaginaires, alors que les responsables accusent de collaboration avec Israël d’autres instances qui, elles, réclament l’indépendance et la souveraineté du pays». «Seuls quelques attardés mentaux croient encore dans les raisons invoquées pour justifier la présence de l’armée syrienne au Liban, car cette présence n’a aucune valeur stratégique et ne peut aider à la libération du Golan. Les canons syriens ne peuvent être les garants de la concomitance des volets libanais et syrien, que seule la volonté libanaise peut assurer», a-t-il poursuivi. En conclusion, le communiqué affirme que l’accusation de collaboration avec l’ennemi, lancée contre les mères des Libanais détenus en Syrie, relève de «l’espionnite aiguë» et il insiste sur le fait qu’il est «inacceptable que des Libanais soient détenus en Syrie, quel que soit leur crime», car seule la justice libanaise peut statuer sur leur sort.