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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Satterfield met en garde contre la poursuite de la violence à la frontière

La pression internationale se maintient pour inciter l’État à déployer la troupe au Liban-Sud et mettre fin à l’instabilité qui laisse la porte largement ouverte devant toutes les possibilités. Hier, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield est revenu à la charge, affirmant que son pays aussi bien que la communauté internationale souhaitent que soient prises «toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme aux actes de violence à la frontière» libano-israélienne. Car, a-t-il ajouté, la poursuite de telles pratiques «n’est pas dans l’intérêt du Liban ou de n’importe quelle autre partie». M. Satterfield, qui s’adressait aux journalistes à l’issue de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry, place de l’Étoile, a assuré que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, aussi bien que la Communauté européenne et les États-Unis «n’ont épargné aucun effort pour mettre fin au langage des menaces et assurer la relance du processus de paix». «J’espère que le gouvernement libanais déploiera tous les efforts possibles pour faire cesser les actes de violence à la frontière. Ces efforts nous aideront à engager le Liban dans la voie de la paix», a-t-il poursuivi. Sur le point de savoir s’il était porteur de propositions précises dans ce sens, le diplomate a répondu qu’il avait, à maintes reprises, «insisté sur la situation au Liban-Sud et sur la responsabilité du gouvernement libanais dans le respect de la résolution 425». «Nous espérons que toutes les mesures seront prises pour épargner, aux Libanais et aux non-Libanais se trouvant au Liban tout danger résultant de la poursuite des violations à la frontière avec Israël», a-t-il poursuivi. Considère-t-il que les propos tenus par le secrétaire général de l’Onu constituent un encouragement à une éventuelle agression israélienne contre le Liban ? M. Satterfield répond : «Certainement pas. Nous sommes persuadés que si la situation est calme et stable tout au long de la frontière, le Liban n’aura plus à souffrir des résultats des actes de violence qui s’y produisent actuellement». M. Annan avait déclaré mardi, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Ehud Barak, que la capture des trois militaires israéliens dans la région de Chebaa constitue une «violation de la résolution 425». Questionné sur son insistance à réclamer la libération des trois militaires israéliens capturés par le Hezbollah alors qu’Israël s’est toujours refusé à relâcher les détenus libanais, M. Satterfield a rappelé les nombreuses occasions au cours desquelles il avait réclamé «un traitement particulier pour tous les détenus», ajoutant toutefois que «l’heure est à l’arrêt des actes de violence, dans l’intérêt de toutes les parties». S’agissant des responsabilités qui incombent au gouvernement libanais, il a fait valoir qu’«en application des provisions de la résolution 425 et comme convenu entre le Liban et les Nations unies pour la période suivant le retrait israélien au-delà de la ligne bleue, le gouvernement libanais doit aider à renforcer la stabilité et instaurer le calme dans la région évacuée. La communauté internationale attend du gouvernement libanais qu’il assume ses responsabilités». M. Satterfield que «la violence ne saurait, en aucun cas, faciliter les négociations, mais au contraire ne servir qu’à les faire échouer». De son côté, M. Berry aurait fait part au diplomate américain de sa réprobation des propos de M. Annan qui «ignore délibérément plusieurs réalités, dont le fait que les hameaux de Chebaa sont libanais». Plus tôt, il avait estimé que les propos de M. Annan constituent «une couverture à une éventuelle agression israélienne contre le Liban. Il nous est impossible d’accepter de tels propos malgré l’amitié qui nous lie au secrétaire général». «Ils remuent ciel et terre pour trois militaires israéliens capturés en territoire libanais occupé, au cours d’une opération à laquelle le monde entier devait s’attendre, la Résistance ayant clairement affiché sa détermination à ne renoncer à aucun pouce de la terre libanaise ni à aucun des Libanais détenus en Israël», a-t-il conclu.
La pression internationale se maintient pour inciter l’État à déployer la troupe au Liban-Sud et mettre fin à l’instabilité qui laisse la porte largement ouverte devant toutes les possibilités. Hier, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield est revenu à la charge, affirmant que son pays aussi bien que la communauté internationale souhaitent que soient prises...