Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-UE - Lahoud fait assumer à Israël la responsabilité de la situation au Liban-Sud Des parlementaires européens : La paix indispensable à la relance de l’économie

«La paix dans cette région du monde demeure notre objectif principal, et au-delà du soulagement que cela apporterait à vos peuples, il est évident que vos économies en seraient immédiatement relancées». C’est ce qu’a indiqué hier, au cours d’une conférence de presse tenue place de l’Étoile, Michel Dary, président de la délégation parlementaire de l’Union européenne pour les relations avec les pays du Machrek et du Golfe. La visite de M. Dary, ainsi que de six autres députés de l’UE au Liban, s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale. La délégation s’est entretenue hier avec le président de la République le général Émile Lahoud, le Premier ministre Rafic Hariri, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères Ali Khalil ainsi que d’autres personnalités. C’est en compagnie du chef de la délégation de la Commission européenne au Liban Dimitris Kourkoulas et de l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE, que les députés siégeant à Strasbourg se sont rendus au palais de Baabda. Le président de la République a – de nouveau – donné son point de vue sur la situation au Moyen-Orient. Tout en soulignant que «le Liban continue à œuvrer pour une paix juste et durable dans la région», le chef de l’État a fait assumer, encore une fois, à Israël «la responsabilité des escalades constatées de temps à autre au Liban-Sud, et qui sont dues aux violations de l’espace terrestre, aérien et maritime libanais». Le général Lahoud a également souligné que le pays tient à récupérer les fermes de Chebaa, «un territoire qui appartient au Liban selon les documents libanais et syriens remis aux Nations unies». Qualifiant la situation dans les territoires autonomes «d’inadmissible», il a assuré qu’Israël «ne pourrait régler le problème qu’en se pliant à la volonté de la Communauté internationale». Cette dernière «ne peut pas ignorer le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale», a-t-il estimé. À la place de l’Étoile, les membres de la délégation parlementaire européenne, formée notamment des députés Michel Dary (Français), Alima Boumedienne-Thiery (Française), Philip Bushill-Matthews (Anglais), Ilda Figueiredo (Portugaise), Sami Nair (Français), John Purvis (Anglais) et Jannis Sakellariou (Allemagne), se sont réunis avec les membres de la commission parlementaire des Affaires étrangères. M. Khalil a assuré que «pour sa reconstruction, le Liban a besoin de l’aide de tous les donateurs». «Nous estimons d’ailleurs que les pourvoyeurs de fonds ont une obligation à remplir dans ce cadre : reconstruire la zone méridionale du pays qu’Israël a détruite», a-t-il dit. Prenant la parole, M. Dary a fait le point de la visite au Liban. À travers les diverses rencontres, la délégation européenne «a noté avec satisfaction la volonté du pays de mettre au point le meilleur système d’économie possible pour être compatible avec les capacités européennes», a-t-il dit. «L’UE n’a jamais soumis les subventions, les dons et la participation aux projets communs à quelque conditionnalité que ce soit», a-t-il poursuivi. 185 millions d’euros versés en trois ans Rappelant que l’UE avait tenu ses engagements pris lors de la conférence des donateurs pour le Liban en 1996, le président de la délégation a indiqué que l’Europe devait assurer des fonds d’une valeur de 100 millions d’euros pour la période de 1996 à 1999. «En réalité, pour cette même période, notre participation s’est élevée à 185 millions d’euros, une somme à laquelle s’ajoutent les prêts de la Banque européenne d’investissement», a-t-il indiqué. Se penchant sur la situation du Moyen-Orient, M. Dary a souligné que «pour parvenir à la paix, il faut que tous les pays concernés respectent les résolutions de l’Onu». À la question de savoir si le boycott par le Liban de la conférence de Marseille a porté préjudice au pays, M. Dary a répondu : «Nous n’en tiendrons rigueur ni au Liban ni à la Syrie». Mis à part l’échange de visites effectuées entre députés européens et libanais, comment se présentera pratiquement la coopération entre les deux Parlements ? Pour M. Dary, «les parlementaires sont par définition les représentants des citoyens, ce sont eux qui nous transmettent quelles sont les aspirations du pays et du peuple libanais». C’est à travers les députés de divers pays donc que l’UE – avec son système complexe de techniciens, de parlementaires et de dirigeants – parvient à la conclusion d’accords de coopération et d’association. Indiquant dans ce cadre que «la constitution de l’Europe est difficile à mettre en œuvre», il a rappelé que l’UE «est née à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et de la volonté de faire la paix». «D’autres pays devraient s’inspirer de cet exemple», a-t-il dit. La tournée qui s’inscrivait dans le cadre de la coopération parlementaire et qui devait être effectuée il y a cinq mois s’est achevée hier. Avant de quitter Beyrouth, la délégation a rencontré le chef du PNL Dory Chamoun, l’ancien PDG d’an-Nahar Ghassan Tuéni et le ministre des Déplacés Marwan Hamadé.
«La paix dans cette région du monde demeure notre objectif principal, et au-delà du soulagement que cela apporterait à vos peuples, il est évident que vos économies en seraient immédiatement relancées». C’est ce qu’a indiqué hier, au cours d’une conférence de presse tenue place de l’Étoile, Michel Dary, président de la délégation parlementaire de l’Union...