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Actualités - OPINION

Sirènes de novembre

 Mardi 21 : pour la première fois, une manif tournait kermesse. Sans méchouis de pneus, ni grossièretés, ni casse de biens publics. Chapeau, les gendarmes ! Certes, comme d’habitude, ils ont fait semblant de regarder ailleurs, mais pour une fois c’était dans la bonne direction. Y avait bien un ou deux petits tordus, pour arborer des portraits crétins et braire que «par leur sang et leur âme» ils seraient prêts à se faire allumer pour un illuminé. Mais on ne se refait pas. Les assoiffés de chef ont toujours enrichi le patrimoine arabe. Mercredi 22 : ...22, v’là les Syriens ! Le ballet des cire-pompes. Au milieu des chenilles de chars et des rotors d’hélico qui bruissaient, place «Tien An Martyrs», même le Koullouna avait un drôle d’accent. Certes, les bidasses ont bien défilé, mais au prix qu’ils nous coûtent en taxes et impôts, ça faisait trop cher la journée de travail. En deux jours, tout était dit. Les règles du jeu étaient fixées et avaient, au moins, le mérite d’être claires. Un jour pour le populo, un autre pour les mégalos. Un coup pour célébrer un fifrelin d’espoir, naïf sans doute, mais emprunt de mouillette populaire ; un coup pour mater le cirque officiel, dans un désert d’asphalte où la piétaille était bannie. Sirènes d’un pays bancal : d’un côté les optimistes prêts à redécouvrir l’avion, de l’autre les rabat-joie toujours prompts à réinventer le parachute. Gaby NASR
 Mardi 21 : pour la première fois, une manif tournait kermesse. Sans méchouis de pneus, ni grossièretés, ni casse de biens publics. Chapeau, les gendarmes ! Certes, comme d’habitude, ils ont fait semblant de regarder ailleurs, mais pour une fois c’était dans la bonne direction. Y avait bien un ou deux petits tordus, pour arborer des portraits crétins et braire que «par leur...