Congrès - « Défis du présent et prespectives d’avenir » Andrée Lahoud pour « un rôle effectif de la femme arabe »

Mme Andrée Lahoud a prononcé samedi au Caire un véritable plaidoyer en faveur du rôle de la femme arabe en général et libanaise en particulier, réclamant une association effective de la femme aux activités politiques et sociales nationales, et cela dans son mot prononcé au nom du Liban à la cérémonie inaugurale du premier sommet de la femme arabe qui se tient actuellement sur le thème : «Défis du présent et perspectives d’avenir». Saluant «le rôle fondamental de la femme au service des causes arabes justes», elle a affirmé que «du Liban-Sud à la Palestine arabe, (…) la femme s’est imposée en tant que résistante qui sait comment adopter une cause nationale». «Elle a progressivement trouvé sa voie, au niveau de l’action sociale et du secteur privé dans un premier temps, puis dans le secteur public et dans les institutions politiques», a poursuivi Mme Lahoud. Mme Lahoud n’a pas voulu s’attarder sur le passé, qui s’est fait, selon elle, «par une volonté extérieure». L’épouse du chef de l’État était porteuse d’un message d’avenir en faveur de l’établissement d’un «véritable partenariat» entre l’homme et la femme arabe «pour la création d’une meilleure société, conformément aux règles de la démocratie». Mme Lahoud a enfin plaidé pour l’égalité au plan judiciaire de la femme dans les sociétés arabes, réclamant «l’établissement de bases constantes qui garantiront, à l’avenir, son rôle effectif dans les affaires de la société, et la levée des partis pris à son égard dans la presse arabe». Leïla Ben Ali pour un suivi au sommet Prenant la parole, Mme Leïla Ben Ali, épouse du président tunisien Zein el-Abidine Ben Ali, a abondé dans le sens du message de Mme Andrée Lahoud. «Vous n’êtes pas sans savoir que le progrès des nations ne peut être parachevé sans l’égalité entre l’homme et la femme, en droits et en devoirs, et sans la répartition efficiente des rôles et fonctions qu’ils assument au sein de la famille et de la société», a-t-elle lancé à l’assistance. Elle a en outre proposé l’établissement «d’un programme arabe d’éducation aux droits de la femme et de la famille, destiné à l’ensemble des niveaux de l’enseignement (…)» et la création «d’une structure scientifique arabe au niveau de la Ligue des États arabes ou de l’Organisation arabe de l’éducation, de la culture et des sciences, qui aurait pour tâche d’étudier la situation de la femme dans les pays arabes et de mener toutes les recherches et tous les travaux de documentation ayant trait à la place qu’occupe la femme et aux obstacles qui entravent sa promotion, tout en proposant les solutions adéquates pour y remédier et introduire les réformes nécessaires». Elle a enfin réclamé la mise en place d’un mécanisme de suivi qui veillera à l’exécution des résolutions émanant de la conférence.