Professions libérales - Le bâtonnier Lyan appelle à l’indépendance de la justice Quatre nouveaux membres du conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth

Les avocats de Beyrouth ont élu hier quatre nouveaux membres du conseil de l’Ordre ainsi que cinq membres du comité de gestion de la caisse de retraites. Deux mille six cent quatre-vingt-quinze avocats ont participé à l’opération de vote dont notamment l’ancien président de la République Amine Gemayel, le député Farès Boueiz et les anciens ministres Nasri Maalouf, Élias Hanna et Osman Dana ainsi que les anciens bâtonniers de l’Ordre des avocats de Beyrouth, Mes Chakib Cortbawi, Raymond Eid, Antoine Klimos, Marcel Sioufi et Samir Abillamaa. Douzes avocats briguaient les quatre sièges du conseil : Mes Mohammed Chéhab (1 329 voix), Sélim Gharios (1 236 voix), André Chidiac (1 138 voix), et Georges Assaf (950 voix) qui ont été élus alors que Me Antonio Hachem (928 voix) a été élu membre remplaçant pour un mandat d’une durée de trois ans. Concernant l’élection des membres du comité de gestion de la caisse de retraite, Mes Michel Toufic Aoun (1 544 voix), Samir Serhane Dahdah (1 440 voix), Maurice Youssef Diab (1 406 voix), Ahmed Mahmoud Safsouf (1 353 voix) et Joseph Boutros Sfeir (1 250 voix) ont été élus. La journée d’hier avait débuté par la réunion de l’assemblée générale des avocats sous la présidence de Me Michel Lyan, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth. Durant la réunion, les avocats présents ont approuvé le rapport annuel et le rapport financier présentés par le bâtonnier Lyan. Dans une allocution qu’il a prononcée à cette occasion, Me Lyan a appelé à une indépendance totale de la justice et à la réhabilitation des palais de justice, dont l’état laisse à désirer. Il a également appelé les membres du conseil à une réunion qui doit se tenir aujourd’hui au siège de l’Ordre. L’ancien président Amine Gémayel, qui participait pour la première fois aux élections du barreau de Beyrouth, depuis son accession à la première magistrature de l’État en 1982, a indiqué que «le climat qui règne au cours de ces élections est un climat démocratique». «La vie politique libanaise devrait s’inspirer des pratiques démocratiques du barreau de Beyrouth» a-t-il ajouté. Par ailleurs, dans un communiqué parvenu à la presse, Me Mohammed Moghrabi a demandé l’annulation des résultats de la réunion de l’assemblée générale des avocats. Me Moghrabi a indiqué que «les rapports annuel et financier avaient été approuvés par moins de un pour cent des avocats inscrits au barreau». «Les personnes présentes à la réunion ont voté à main levée l’approbation des comptes de plus de 17 milliards de livres libanaises sans que personne ne vérifie leur véritable identité», a ajouté Me Moghrabi.