Droits de l’homme - Critiques contre « l’insouciance » du gouvernement libanais Des prisonniers libanais ont commencé à être libérés en Syrie

La Syrie a commencé hier à libérer les 600 prisonniers politiques grâciés jeudi par le président Bachar el-Assad. Les prisonniers sont relâchés à raison de 50 à 100 par jour, dit-on de sources officielles et militaires. Des groupes de défense des droits de l’homme ont demandé hier au gouvernement syrien de révéler l’identité des prisonniers libanais faisant partie des 600 grâciés. Les organisations Cedar-Watch et Solida se sont notamment indignés de «l’insouciance» du gouvernement libanais à l’égard du sort de ses ressortissants détenus. Solida a critiqué «l’ambiguïté» dans la manière d’annoncer la libération de ces détenus, les autorités ayant usé d’expressions telles que «quelques Libanais» ou encore «moins de». «Comme s’il ne s’agissait pas d’êtres humains ayant un nom et une identité», ajoute le communiqué. Cedar-Watch affirme de son côté que les prisonniers libanais en Syrie se comptent par «centaines» et non par «dizaines». L’organisation publie dans ce cadre les noms de plusieurs détenus «qui, depuis 1975, ont été conduits dans les prisons syriennes»: les deux frères musiciens Karam et Ziad Morcos, le musicien Élie Bou Nader, les pères antonins Albert Cherfane et Sleiman Abou Khalil, Victoria Daccache, Georges Malek Hanna, Boutros Khawand, Tony Mikhaël Zakkour, Jamil Dib, Joseph Jerjes Abi Najm, Jhonny Salem Nassif, Youssef Ghandour, Nasser Dib Kaafarani, Nabil Fawaz, Bassam Semaan, Négib Youssef Germani, Dany Mansourati, Michel Jeryes Bateh, Antoine Zakhour, les lieutenants Tanios Charbel Zgheib et Robert Bou Serhal, Élie Wehbé, Élie Haddad, Alfred Kettané, Joseph Akiki, Jihad Georges Eid, Miled Youssef Alam, Doumit Youssef Ibrahim, Tanios Tayar, Joseph Hoayek, Élias Ibrahim Jerjes, Riad Youssef Geagea, Fouad Haddad, Edouard Sfeir, Georges Naoum, Iskandar Farhat Haykal, Hatem Osmane, Georges Nicolas Salloum, Antoine Michel Serhane, Élias Tannous Khalil, Amer Salmane Baroudi, Salem Moghrabi et Wael Haddad. Le président Assad a ordonné de transformer la prison de Mazzé en hôpital, a indiqué dimanche à l’AFP le député syrien Yasser Nahlaoui, ajoutant que cette décision «va dans le sens du processus de modernisation et de développement initié par le président syrien».