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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBERTÉS PUBLIQUES - Harb adresse une question écrite au gouvernement Hariri souhaite être immédiatement informé de toute pression

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a fait savoir hier à l’Ordre de la presse qu’il souhaite être immédiatement informé de toute pression qui serait exercée sur un journaliste tout en réaffirmant son engagement à préserver les libertés publiques. M. Hariri, qui a regagné Beyrouth dans la nuit de lundi à mardi, a reçu dans la journée une délégation de l’Ordre de la presse, conduite par le vice-président de l’Ordre, M. Georges Skaff. La délégation se trouvait en visite chez le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi, pour débattre avec lui de l’annulation, sous pression, d’une conférence que M. Gebrane Tuéni, PDG d’an-Nahar, devait tenir samedi à Zahlé, lorsqu’elle a été invitée à se rendre auprès du chef du gouvernement. L’entretien s’est déroulé en présence de M. Aridi qui a exposé par la suite à la presse les résultats de la réunion qui s’est tenue avec M. Hariri. «Le chef du gouvernement a réaffirmé fermement qu’il reste attaché à son engagement pris aussi bien dans le texte de la déclaration ministérielle que dans son intervention lors du débat de confiance concernant la préservation des libertés publiques», a déclaré le ministre de l’Information. «Le gouvernement respectera chaque mot qui a été prononcé concernant les libertés», a-t-il insisté, précisant que la réunion de Koraytem avait aussi pour objectif d’«affirmer (que nous sommes) solidaires de tous les journalistes et de l’Ordre de la presse». M. Aridi a ensuite invité toute personne contre qui des pressions seraient exercées d’alerter les autorités : «Pour que nous puissions assumer nos responsabilités, nous appelons toutes les personnes concernées, et notamment les journalistes, à prendre contact directement avec le responsable désigné (au poste susceptible de régler l’objet de la plainte). C’est ce que nous avons voulu affirmer à travers cette réunion et en citant le Premier ministre». Il a réitéré ce point avant de faire remarquer que le gouvernement aurait pu agir s’il avait été alerté à temps par les personnes qui ont été «priées» d’annuler la conférence de Zahlé. «On aurait pu demander des comptes à l’auteur de cet acte. Aujourd’hui, des contacts intensifs sont entrepris à cette fin mais je dois avouer qu’il y a une certaine ambiguïté. Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé est répréhensible. Nous sommes tous d’accord sur ce point. Si le même incident se répète, à Dieu ne plaise, nous devons être au courant de tous les détails afin que nous puissions prendre les mesures qui s’imposent». Dans le même temps, M. Boutros Harb, député de Batroun, demandait au gouvernement des éclaircissements sur l’affaire Tuéni. Par le biais du bureau de la Chambre, il a adressé hier une question écrite au gouvernement pour lui demander d’abord si la conférence de Zahlé a été annulée sur ses ordres. En cas de réponse négative, M. Harb demande à savoir si le gouvernement entend mener une enquête pour déterminer l’identité de la personne qui a pris cette initiative et quelles seront les sanctions qui seront prises à son encontre. Le parlementaire souhaite également connaître les mesures que l’Exécutif entend prendre pour empêcher la répétition de tels incidents à l’avenir. Il note que l’affaire Tuéni constitue «le premier défi que le gouvernement et son chef auront à relever pour démontrer qu’ils respectent l’engagement qu’ils ont pris devant le Parlement et l’opinion publique libanaise». M. Harb juge également «inadmissible de garder le silence sur ce genre d’incidents qui ternissent l’image du Liban à l’étranger».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a fait savoir hier à l’Ordre de la presse qu’il souhaite être immédiatement informé de toute pression qui serait exercée sur un journaliste tout en réaffirmant son engagement à préserver les libertés publiques. M. Hariri, qui a regagné Beyrouth dans la nuit de lundi à mardi, a reçu dans la journée une délégation de l’Ordre...