Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Lahoud et Hariri stigmatisent les violations répétées de la 425 par l’État hébreu Une embarcation interceptée pendant plusieurs heures par la marine israélienne au large de Tyr

La marine israélienne a intercepté dans la nuit de jeudi à vendredi, peu après 1 heure 30 du matin, le cargo-grue Rizkallah, qui se rendait de Jounieh vers Tyr. Le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement Rafic Hariri ont vivement stigmatisé l’action israélienne. Le chef de l’État a demandé au palais Bustros d’adresser une dépêche à l’ambassadeur du Liban auprès des Nations unies, M. Sélim Tadmouri, lui demandant d’informer officiellement l’Onu de cet incident. Le cargo-grue a été intercepté par une vedette israélienne alors qu’il se trouvait dans les eaux territoriales libanaises. Quatre Libanais se trouvaient à bord de l’embarcation. Il s’agit de Tanios Mikhaël Raï, Azzam Ihsan Kerdi, Édouard Élias Abou Rjeily et Abdel Rahman Ghassan el-Abed. Sur les circonstances de cette interception, le capitaine de l’embarcation, Tanios Raï, a indiqué qu’un officier israélien, qui s’exprimait en arabe, était entré en contact radio avec lui peu après minuit, jeudi, alors qu’il se trouvait face à Qasmiyé, à trois kilomètres au nord de Tyr. L’officier lui a intimé l’ordre de se diriger hors des eaux territoriales dans un angle de 270 degrés. Le capitaine a ajouté qu’il avait d’abord protesté mais qu’il s’était ensuite plié aux ordres après des menaces de tirs proférées par son interlocuteur. Il a affirmé que deux vedettes israéliennes arrêtées au large de Tyr, à 50 mètres du Rizkallah, ont tiré plusieurs rafales d’armes automatiques et une dizaine de fusées éclairantes autour de l’embarcation. Le capitaine et les membres de son équipage ont été soumis par radio à un interrogatoire par les officiers israéliens qui ont renoncé, six heures plus tard, à mener le cargo-grue jusqu’au port de Haïfa, dans le nord d’Israël, en raison d’ennuis de moteur du cargo. Il s’agit de la première violation de ce genre depuis le retrait d’Israël de l’ancienne zone de sécurité, en mai dernier. Avant le retrait, le harcèlement des pêcheurs par la marine de l’Etat hébreu était pratique courante. Lahoud : Un acte terroriste Le président Lahoud et le Premier ministre n’ont pas tardé à réagir à l’interception du cargo-grue. Dans une déclaration à la presse, le président Lahoud a jugé que «le rythme accéléré des violations israéliennes par air, terre et mer menace la stabilité au Liban-Sud et pourrait avoir des répercussions dont seul Israël serait responsable». Le chef de l’État a souligné sur ce plan que «l’interception du cargo-grue ainsi que le terrorisme exercé contre son équipage et les tirs israéliens d’intimidation en direction de l’embarcation sont un acte terroriste de piraterie et constituent une violation des eaux territoriales et de la résolution 425» du Conseil de sécurité. Quant au chef du gouvernement, il a vivement «dénoncé la poursuite des provocations quotidiennes d’Israël et ses atteintes à la souveraineté libanaise, après que des vedettes israéliennes eurent intercepté un cargo-grue civil libanais et harcelé son équipage dans les eaux territoriales, face au port de Tyr». «Cette pratique s’inscrit dans le cadre des tentatives d’Israël de créer une tension avec le Liban en vue d’éloigner les regards du monde de son action contre le peuple palestinien dans les territoires occupés», a déclaré le Premier ministre. «Le Liban va déposer une plainte auprès des Nations unies afin qu’elle soit ajoutée aux autres violations israéliennes de la frontière entre les deux pays», a ajouté M. Hariri. Il convient d’indiquer dans ce cadre que l’aviation israélienne a violé à 123 reprises l’espace aérien libanais entre le 8 octobre et le 8 novembre dernier, selon la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le Liban avait en outre affirmé que deux hélicoptères israéliens s’étaient posés brièvement dans un village du Liban-Sud dans la nuit du 5 au 6 novembre. Le pouvoir avait alors jugé qu’il s’agissait d’«un acte de guerre et une agression militaire». Mais Israël avait démenti cette opération.
La marine israélienne a intercepté dans la nuit de jeudi à vendredi, peu après 1 heure 30 du matin, le cargo-grue Rizkallah, qui se rendait de Jounieh vers Tyr. Le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement Rafic Hariri ont vivement stigmatisé l’action israélienne. Le chef de l’État a demandé au palais Bustros d’adresser une dépêche à l’ambassadeur du Liban...