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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les réactions aux propos du chef du PSP Un écart sans conséquences, estime le chef du gouvernement

Les propos tenus par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt sur la présence de l’armée syrienne et sur ses ingérences dans les affaires intérieures libanaises continuent de susciter des réactions tant de la part des alliés de Damas que de celle de ses adversaires politiques. Dans une tentative de minimiser l’impact de ces déclarations, le Premier ministre Rafic Hariri, allié de M. Joumblatt, a estimé hier que ce dernier n’avait fait qu’un «écart sans conséquences» en critiquant la Syrie «dont il juge la présence indispensable à la stabilité du Liban». M. Joumblatt s’est «légèrement écarté du droit chemin en abordant ce sujet» devant le Parlement, a déclaré le chef du gouvernement au quotidien arabe Asharq al-Awsat, publié à Londres. M. Hariri a rappelé que M. Joumblatt et son bloc de seize députés avaient néanmoins voté la confiance à son gouvernement, qui comprend trois ministres proches du chef du PSP. M. Hariri a cependant estimé que le différend du chef druze avec Damas était «voué à disparaître». «Ce différend est voué à disparaître, en définitive, en raison de la vieille alliance politique qui lie (la Syrie et le chef du PSP). Cela donne à (M.) Walid Joumblatt une marge de manœuvre (...) et lui permet d’éviter la rupture», a estimé M. Hariri qui a conclu en assurant que «la présence syrienne était et reste une nécessité pour le Liban avant d’être une nécessité pour la région (...) car elle constitue l’une des garanties essentielles de la stabilité intérieure au Liban». Solidarité avec Joumblatt Le député Pierre Amine Gemayel s’est rendu hier au domicile de M. Joumblatt, rue Clemenceau, accompagné de Me Maroun Abou Charaf. Après avoir rencontré le chef du PSP, M. Gemayel a déclaré que «le respect des libertés est vital par rapport à l’existence même du Liban. Il est nécessaire de soulever courageusement toutes les questions qui se posent en vue de parvenir à un dialogue autour duquel se rencontreraient tous les Libanais. Nous estimons que le sujet soulevé par M. Joumblatt est d’importance vitale et nous partageons son point de vue». Dans une allusion aux réactions virulentes des députés aux propos tenus par M. Joumblatt place de l’Étoile, le député Boutros Harb a critiqué certaines interventions «qui ont dépassé le cadre du jeu politique pour confiner aux menaces». «Ce qui s’est passé au Parlement, loin d’être un caprice ou l’annonce d’une prise de position passagère, était en fait le début d’un processus politique sain, basé sur un dialogue profond et sincère destiné à résoudre les problèmes dont souffre le Liban au niveau de sa souveraineté et de son libre arbitre. C’était également un appel à la mise en application du pacte d’entente nationale qui prévoit le retrait des troupes syriennes et la réalisation de l’entente nationale», a ajouté M. Harb. Il s’est déclaré favorable à l’établissement d’excellentes relations avec la Syrie dans le cadre du respect de la souveraineté et des intérêts des deux pays. «Nous appuyons la position (de M. Joumblatt) car elle exprime notre point de vue», a-t-il conclu. De son côté, le service des étudiants du Bloc national libanais (BN) a trouvé étranges les attaques menées par «certains arrivistes» et a assuré de son soutien total «toute personne qui appelle au dialogue et œuvre en vue de restituer sa souveraineté au Liban, ce qui nécessite le retrait de toutes les troupes étrangères, y compris l’armée syrienne». Dans un communiqué publié hier à partir de Paris, le Rassemblement pour le Liban (RPL) dénonce les attaques menées contre M. Joumblatt après ses déclarations appelant «au dialogue et à la restitution de la souveraineté nationale» et met en garde contre la «détermination syrienne à faire obstacle au dialogue national et à semer les dissensions confessionnelles». Le député Saleh Kheir estime, pour sa part, que le fait de soulever la question de la présence syrienne dans les circonstances actuelles ne sert que «les intérêts d’Israël». Il a appelé toutes «les parties libanaises, tant spirituelles que politiques, à faire preuve d’éveil national».
Les propos tenus par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt sur la présence de l’armée syrienne et sur ses ingérences dans les affaires intérieures libanaises continuent de susciter des réactions tant de la part des alliés de Damas que de celle de ses adversaires politiques. Dans une tentative de minimiser l’impact de ces déclarations, le Premier...