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Actualités - REPORTAGES

Chauffe-eau solaire, une économie d’énergie de 80 %

 «Il s’agit d’une bonne expérience. Avec le chauffe-eau solaire, nous avons remarqué une grande différence : l’eau chaude est disponible tout le temps et les factures d’électricité sont plus raisonnables». C’est ainsi que Joseph Daccache, propriétaire d’un des appartements du projet de Zouk, résume ses impressions sur l’étude en cours de l’ALMEE. À l’instar d’un nombre de ses voisins, sa maison est envahie par des concentrateurs (appareils de mesure) placés à proximité des équipements électriques, électroménagers, lampes… Certes, les améliorations apportées à la construction restent, pour la plupart, difficilement perceptibles aux yeux d’un profane, mais Daniel Geha, membre de l’ALMEE, en explique l’utilité. L’installation la plus impressionnante reste le chauffe-eau solaire. Sur le toit, un ballon chauffé par le capteur solaire (sis à l’extérieur) est relié à un ballon d’appoint chauffé par une chaudière à fuel. Il va de soi que plus le soleil est fort, plus la température dans le ballon solaire est élevée, et moins nécessaire le ballon d’appoint. L’opération se déroule comme suit : l’eau froide pénètre dans le ballon solaire qui la chauffe à une température donnée, puis suit son cours jusqu’au ballon d’appoint, qui complète le réchauffement quand celui-ci est insuffisant. Même les jours d’hiver où le soleil est particulièrement timide, la chaudière à fuel travaille moins que si elle n’était pas reliée au système solaire, parce que l’eau lui parvient préchauffée. Résultat : après des calculs effectués sur toute l’année et par tous les climats, il s’avère, selon des estimations qui devraient être confirmées par l’étude (une partie des mesures relatives au chauffe-eau solaire sont recueillies par satellite par les experts français et une autre partie suivie par les experts libanais), l’énergie totale est fournie à 20 % par la chaudière à fuel et à 80 % par le chauffe-eau solaire. Cela signifie que 80 % de l’eau chaude est obtenue sans frais de réchauffement, d’où une économie considérable, surtout pour les foyers dépendant de chauffe-eau électriques. Toutefois, il faut compter le coût du chauffe-eau solaire lui-même, qui reste assez élevé bien que rentable à long terme, selon l’ALMEE. D’autre part, dans le cadre de ce même projet, le fabricant du chauffe-eau, le bureau d’études et l’installateur ont promis de signer un GRS (Garantie de résultat solaire) avec les habitants de l’immeuble. Ils s’engagent ainsi à assurer l’efficacité et la rentabilité des installations. Les améliorations ne s’arrêtent pas là. Les murs des immeubles inclus dans le projet sont recouverts d’un enduit étanche. Celui-ci reste cependant perméable à la vapeur d’eau, les personnes vivant dans les pièces dégageant nécessairement de la chaleur qui doit pouvoir être évacuée. Par ailleurs, un système de ventilation contrôlée a été prévu. Placé sur le toit, ce drôle de petit appareil évacue l’air vicié de l’appartement, qui est aussitôt remplacé par de l’air propre, introduit dans les pièces par des fentes autoréglables. Il est évident qu’un tel système rend l’ouverture des fenêtres à des fins d’aération moins nécessaire. Par conséquent, l’usage de la climatisation après l’introduction d’un vent chaud ou froid dans la pièce se fait plus rare, d’où une économie d’énergie. Le toit est également doté d’une isolation thermique. Celle-ci est assurée par plusieurs couches superposées : la première, étanche, est en bitume. Sur elle viennent s’ajouter cinq centimètres de polystyrène, recouverts d’un film géotextile utile pour drainer l’eau de pluie. La dernière couche est en gravier, indispensable pour protéger le film. Des systèmes d’isolation thermique ont également été prévus pour les murs (d’où leur épaisseur bien visible, puisqu’il s’agit d’un double mur au milieu duquel se trouve une couche isolante de trois centimètres) et les fenêtres (dotées d’un double vitrage). Là aussi, les différences de température se faisant moins importantes, la climatisation est rendue plus accessoire.
 «Il s’agit d’une bonne expérience. Avec le chauffe-eau solaire, nous avons remarqué une grande différence : l’eau chaude est disponible tout le temps et les factures d’électricité sont plus raisonnables». C’est ainsi que Joseph Daccache, propriétaire d’un des appartements du projet de Zouk, résume ses impressions sur l’étude en cours de l’ALMEE. À...