LIBAN-ONU La tenue du congrès des pays donateurs entre Knutsson et Hariri

 Le Premier ministre Rafic Hariri a reçu hier, en son domicile de Koraytem, M. Ralph Knutsson, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, avec qui il s’est entretenu de la situation au Liban-Sud. À l’issue de la rencontre, M. Knutsson a déclaré qu’elle avait été l’occasion d’«un tour d’horizon des récents développements survenus sur la scène régionale». «La réunion a porté en outre, a-t-il ajouté, sur la nécessité d’efforts soutenus de la part de toutes les parties intéressées afin de parvenir à l’instauration d’une paix juste et globale au Moyen-Orient, basée sur l’application des résolutions 425, 242 et 338 du Conseil de sécurité. Nous avons également discuté de la nécessité d’offrir l’assistance requise aux habitants du Liban-Sud et de la possibilité d’organiser un congrès des pays donateurs à cet effet». Le chef du gouvernement avait reçu auparavant l’ambassadeur de Libye Ali Mahmoud Maria qui a déclaré par la suite qu’il était venu présenter ses félicitations à M. Hariri à l’occasion de sa désignation à la tête du Cabinet. Le diplomate a ajouté avoir discuté avec M. Hariri «des problèmes qui assombrissent les relations libano-libyennes. Le Premier ministre nous a assuré que l’État libanais considère normales les relations entre nos deux pays. Nous avons également parlé du meilleur moyen de dissiper, le plus rapidement possible, la légère tension qui règne en ce moment». Aux journalistes qui lui demandaient s’il avait l’intention de rester à Beyrouth, M. Maria a répondu qu’il retournait pour le moment en Libye «pour une courte durée, en attendant que le malentendu soit dissipé». Rappelons que M. Maria avait été rappelé par son gouvernement, qui entendait ainsi protester contre le fait que son représentant diplomatique n’avait pas été invité à la séance inaugurale du Parlement, alors qu’une invitation avait été adressée à tous ses homologues arabes et étrangers. Rappelons que le mouvement Amal, que préside le chef de l’Assemblée nationale, accuse la Libye d’être responsable de la disparition en 1978 de l’imam Moussa Sadr et ses deux compagnons lors d’un voyage dans ce pays.