Implantation - Le Parlement satisfait de la prise de position de Baabda Identité de vues Lahoud-Berry

M. Nabih Berry a fait part hier au chef de l’État de la satisfaction du Parlement au sujet de sa prise de position concernant le problème de l’implantation des Palestiniens au Liban et de la nécessité d’assurer leur droit au retour. Le président de la Chambre a informé hier le président Lahoud de cet appui parlementaire, au cours de leur rencontre hebdomadaire du jeudi qui a servi à une revue des récents développements sur le double plan local et régional. L’identité de vues était également totale entre les deux hommes sur le refus de toute solution du conflit israélo-arabe aux dépens des droits légitimes du peuple libanais, surtout qu’une telle solution se ferait au détriment d’un règlement juste et global dans la région et contribuerait à instaurer une situation bien plus explosive que celle qui prévaut. Le président Lahoud a rendu hommage aux prises de position de la Chambre et insisté sur l’importance d’une coopération totale entre les pouvoirs législatif et exécutif, spécialement dans les circonstances délicates actuelles qui nécessitent la solidarité de tous les Libanais face aux échéances imminentes. La situation au Liban-Sud était également à l’ordre du jour de la réunion, surtout sur le double plan de l’économie et du développement. Une importance particulière devait être accordée à la réception urgente de la récolte de tabac, surtout à la suite de la décision d’accorder aux agriculteurs de cette région une avance de 75 milliards à valoir sur cette récolte. MM. Lahoud et Berry se sont également penchés sur le dossier des personnes disparues et les développements survenus à l’issue des réunions respectives, hier, du Conseil des ministres et du conseil supérieur de la Défense. Le sort des moines Cherfane et Abi Khalil Le dossier des personnes disparues était aussi au centre de la rencontre du président Émile Lahoud avec l’abbé Semaan Atallah, supérieur de l’Ordre des moines antonins, accompagné de l’abbé Youhanna Slim et du père Daoud Reaydi. Les trois religieux ont insisté, auprès du chef de l’État, sur la nécessité de connaître le sort des deux moines Albert Cherfane et Sleiman Abi Khalil enlevés en 1990 au monastère de Deir el-Qalaa (Metn) lors de l’attaque de l’armée syrienne contre les régions contrôlées par le général Michel Aoun, qui était alors Premier ministre. Le président Lahoud a assuré les trois religieux de la priorité absolue qu’il accorde au dossier des personnes disparues à travers sa recommandation faite au conseil supérieur de la Défense, puis au Conseil des ministres, de former une commission d’enquête composée de responsables judiciaires et sécuritaires. Cette commission serait chargée de recueillir toutes les données disponibles auprès des proches des disparus dans le dessein de clore ce dossier épineux et non d’ouvrir celui de la guerre, avec toutes les répercussions négatives qu’il ne manquerait pas d’entraîner. Toujours sur le même plan, le chef de l’État a discuté du dossier des personnes disparues avec le procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum, à la lumière des récents développements survenus au niveau du Conseil des ministres et du conseil supérieur de la Défense et dans le cadre du rôle dévolu au parquet dans cette affaire. D’autre part, le président Lahoud a procédé à un tour d’horizon de la situation sécuritaire avec le général Édouard Mansour, directeur général de la Sécurité de l’État, avant de recevoir l’ambassadeur du Liban en Tunisie, Raymond Roufayel.