Les FL : « L’autocritique s’arrête au seuil des tabous »

 Le conseil politique des Forces libanaises (FL) a accusé le Premier ministre Rafic Hariri de n’avoir pas «suffisamment profité de l’expérience du passé» et de s’être, de nouveau, «laissé entraîner dans la politique des réactions aux initiatives à caractère national». Dans un communiqué publié hier, les Forces libanaises ont ajouté que le Premier ministre Rafic Hariri «tente d’éluder le problème chaque fois que de telles initiatives sont lancées, prouvant ainsi que l’autocritique ne saurait dépasser le seuil des tabous». Commentant les récentes déclarations de M. Hariri sur le maintien en détention du Dr Samir Geagea, le communiqué a accusé le chef du gouvernement de vouloir sciemment oublier que son propre Cabinet avait, en 1994, ordonné la dissolution du parti des Forces libanaises avant même la parution de toute décision judiciaire. Le communiqué rappelle également à M. Hariri la manière dont il a récemment «blanchi» M. Fouad Siniora des chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi, le nommant ministre des Finances avant même que la justice ne rende son verdict. Le communiqué des Forces libanaises a conclu en affirmant que «M. Hariri est libre de juger la présence syrienne au Liban utile aux deux pays, mais ne peut, en aucun cas, critiquer le reste des Libanais, tant chrétiens que musulmans qui réclament la fin de la tutelle établie sur leur pays et le rééquilibrage des relations libano-syriennes».