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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Présidence du Conseil - « Les relations avec Damas doivent être examinées dans un cadre d’amitié et de fraternité » Hariri : « Le règlement du conflit avec Israël doit être politique »

«Nous n’avons pas le droit de dire que les menaces israéliennes ne sont pas sérieuses», a déclaré hier le chef du gouvernement Rafic Hariri, qui pense néanmoins que «les chances d’un conflit armé sont minimes» et que «le contentieux qui existe entre le Liban et Israël ne peut être tranché par la force, mais doit recevoir une solution politique». Selon M. Hariri, qui s’est prêté hier aux questions du président du syndicat des rédacteurs Melhem Karam, «ce qui s’applique pour le Liban et la Syrie s’applique aussi pour le conflit entre Israël et les Palestiniens». C’est ce que pense aussi Ehud Barak, a-t-il ajouté en substance. Le Premier ministre israélien critique la droite israélienne pour sa volonté de faire croire à l’opinion qu’il existe une issue militaire au conflit qui oppose Israël aux Palestiniens. Au sujet des relations entre le Liban et la Syrie, M. Hariri a déclaré qu’elles doivent être examinées «dans le cadre des sentiments de fraternité et d’amitié qui existent entre les deux pays». «Toute autre façon de faire donnera le résultat contraire à celui escompté», a-t-il souligné. Au sujet de son programme économique, le chef du gouvernement a affirmé que les «pays donateurs» se réuniront, certes, mais que leur apport par rapport aux besoins du Liban demeurera insuffisant. M. Hariri a ajouté que l’État compte tenir sa promesse d’un soutien au secteur agroalimentaire, et qu’il allait subventionner une partie des taux d’intérêt des capitaux empruntés. Et d’expliquer que «même si cette décision coûte 100 millions de dollars au Trésor, il reste que cela voudra dire que 1,2 milliard de dollars ont été investis par le secteur privé, et que la part de l’État des rentrées qui en proviendront s’élèvera à 100 millions de dollars par an, sans compter les emplois que de tels investissements seront capables de créer». «C’est la mentalité qu’il faut pour investir et créer des emplois, même si le déficit du Trésor doit augmenter de 100 ou de 200 millions de dollars», a poursuivi M. Hariri. «Ce déficit est déjà de plusieurs centaines de millions de dollars, et son augmentation par rapport aux investissements productifs demeure chose acceptable». Par ailleurs, M. Hariri a traité les «aides internationales» que pourrait obtenir le Liban de «fiction». La Roumanie et la Bulgarie ont été bercées par ces illusions, avant l’effondrement de l’URSS, mais n’ont finalement rien obtenu, a expliqué le chef du gouvernement. Aujourd’hui, c’est la bataille pour l’attraction des capitaux qui fait rage, a expliqué M. Hariri, pour qui «les États-Unis font partie des pays qui font tout pour réaliser ces deux objectifs : attirer les cerveaux et les capitaux». «Et pour attirer ces capitaux, il faut le climat propice», a expliqué le chef du gouvernement, qui a énuméré ensuite les principaux éléments : «La stabilité politique, la stabilité législative, l’indépendance de la magistrature, le respect des libertés, le respect de engagements pris par l’État, la stabilité du régime fiscal, la sécurité sociale». Enfin, à la question de savoir comment le Trésor allait faire face à la diminution des revenus de l’État et à l’augmentation de ses dépenses d’investissement, M. Hariri a déclaré : «Nous avons réduit les taxes douanières estimant que cette réduction va augmenter le volume des importations, et que nous obtiendrons l’argent dont nous avons besoin par le biais de cette augmentation plutôt que par celle du pourcentage des taxes».
«Nous n’avons pas le droit de dire que les menaces israéliennes ne sont pas sérieuses», a déclaré hier le chef du gouvernement Rafic Hariri, qui pense néanmoins que «les chances d’un conflit armé sont minimes» et que «le contentieux qui existe entre le Liban et Israël ne peut être tranché par la force, mais doit recevoir une solution politique». Selon M. Hariri, qui...