Échange : démenti du Hezbollah

Le Hezbollah a nié hier tout fondement aux informations de presse faisant état des conditions qu’il aurait posées pour l’échange, contre des détenus en Israël, des trois soldats israéliens qu’il a capturés samedi. «Les informations selon lesquelles nous aurions demandé la libération des 19 Libanais détenus en Israël en retour des informations qui nous sont demandées sur l’état de santé des soldats israéliens, puis la libération d’un nombre indéterminé d’autres prisonniers arabes en Israël en échange de ces militaires, ne reflètent pas la position du Hezbollah», a déclaré un porte-parole du parti. «Notre parti n’a pas tranché sur tous ces points, et au regard de ces soi-disant fuites, seul le secrétaire général cheikh Hassan Nasrallah est habilité désormais à faire des déclarations et à traiter publiquement de ce dossier», selon ce porte-parole qui a demandé à ne pas être nommé. Dans un communiqué, le Hezbollah a confirmé qu’il avait décidé de «limiter la politique de communication à la personne du secrétaire général Hassan Nasrallah», pour «assurer le succès de l’échange d’une façon pacifique». «La direction du Hezbollah considère désormais que le parti ne serait pas lié par toute analyse ou déclaration qui citerait des sources ou des milieux informés du Hezbollah, ou autres», a indiqué le communiqué. «Nous demandons aux médias, ainsi qu’à l’opinion publique, d’être vigilants et prudents sur ce point», a-t-il ajouté. Cette prise de position pourrait s’expliquer par le fait que le dossier des trois prisonniers israéliens est particulièrement délicat à traiter ou par l’existence de divergences d’opinion entre les responsables du parti. Le parti s’était déjà refusé hier à commenter l’information diffusée par l’armée israélienne, selon laquelle les soldats israéliens capturés samedi auraient été blessés. Un porte-parole du Hezbollah a indiqué que sa formation «n’avait rien à publier à ce sujet». Interrogé sur l’état de santé des militaires israéliens, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, avait affirmé samedi que «toute information (sur les soldats israéliens) était monnayable».