Pologne - L’heure des règlements de comptes a sonné au sein de l’opposition La droite et l’Eglise en perte de vitesse

VARSOVIE, de notre envoyé spécial Gaby NASR Lendemains d’élections douloureux en Pologne pour la droite catholique qui commence à mesurer l’intensité de sa déroute politique, parallèlement à une perte notable de l’influence de l’Église. Pour Aleksander Kwasniewski, le président sortant qui rempile pour un second mandat de cinq ans, jamais triomphe personnel n’aura été aussi fulgurant. Avec près de 55 % des voix dès le premier tour, l’ancien apparatchik reconverti à la social-démocratie a asséné un coup dur au mouvement Solidarité qui, visiblement, ne bénéficie plus de la confiance des Polonais. Au sein de ce qu’il convient désormais de qualifier de nouvelle opposition, l’heure des règlements de comptes semble avoir sonné. Plusieurs personnalités conservatrices de premier plan ont en effet lancé hier un appel à un sursaut de la droite et à un changement de sa direction, au risque pour cette formation de subir un nouvel échec lors des législatives l’an prochain ou de voler en éclats. Pour l’heure, ces élections auront en tout cas un résultat concret : la fragilisation accrue du gouvernement minoritaire du Premier ministre Jerzy Buzek.