Les Palestiniens à la frontière : après les jets de pierres, les grenades... L’armée au Sud : les États-Unis et l’Onu reviennent à la charge

L’Onu, les États-Unis et la Russie se sont associés aux efforts déployés par le CICR pour désamorcer la tension née de l’enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens, samedi, près de Chebaa, opération audacieuse qui constituait une réplique à la politique de rapts (kidnapping de Obeid et Dirani) suivie par Israël. L’émissaire personnel du secrétaire général de l’Onu, M. Rolf Knutsson, ainsi que le chef du département Moyen-Orient-Afrique du Nord au ministère russe des AE, M. Alexandre Soultanov, ont été tous deux reçus par sayyed Hassan Nasrallah pour discuter d’un échange de prisonniers. Parallèlement aux efforts pour régler le dossier des otages israéliens, l’Onu mais aussi les États-Unis s’efforcent de convaincre le Liban de la nécessité de déployer l’armée tout le long de la frontière, où, pour la première fois depuis le retrait des forces de Tel-Aviv, en mai dernier, une grenade a été lancée par des Palestiniens contre des soldats israéliens, sans toutefois faire de victimes. La répétition de tels actes risque d’être très préjudiciable au Liban, alors que l’État n’estime nullement nécessaire le déploiement de la troupe dans la région. L’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield, a souligné sans ambages que la violence à la frontière peut s’étendre à tout le Liban, en exprimant le souhait, mais sur un ton qui ne peut prêter à aucune équivoque, que l’État déploie son armée à la frontière.