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Actualités - CHRONOLOGIE

Le rôle national du patriarcat exalté par Boueiz et Pakradouni La Ligue maronite demande à certains médias de s’abstenir de publier de fausses nouvelles « indignes de Bkerké »(photo)

L’ancien ministre Farès Boueiz, le président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, et la Ligue maronite ont défendu hier le rôle national joué par le siège patriarcal maronite de Bkerké et dénoncé les nouvelles inventées colportées par certains médias, à son sujet. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, et le président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, ont démenti les nouvelles de presse faisant état de démarches qu’ils auraient entreprises directement et indirectement, auprès du Vatican, pour obtenir le remplacement du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à la tête de l’Église maronite. Interrogé à ce sujet par des journalistes, après un entretien avec le patriarche, à Bkerké, M. Boueiz a catégoriquement démenti la nouvelle selon laquelle il se serait rendu au Vatican, pour débattre de la question avec de hauts responsables ecclésiastiques. Pas de visite au Vatican « Je n’ai effectué aucune visite au Vatican, a répondu l’ancien chef de la diplomatie libanaise. Je crois, par contre, à la personnalité de l’Église maronite (...) Nous pensons que l’Église maronite a non seulement le droit de parler du Liban, de sa souveraineté, de son indépendance, de sa démocratie, de ses libertés et de sa justice, mais qu’il est de son devoir de le faire (...) Libre ensuite aux hommes politiques d’en tenir compte, en fonction des données qu’ils possèdent et des alliances possibles qui leur permettront d’atteindre ces objectifs ». Après avoir dénoncé, sans les nommer, ceux qui cherchent par ces rumeurs à nuire au rôle de Bkerké, M. Boueiz a tenu à faire la distinction entre Bkerké et le Rassemblement de Kornet Chehwane, exigeant de ce dernier de se rassembler comme une force politique indépendante du siège patriarcal et « d’assumer ses responsabilités ». « Il est des prises de position générales qu’il est du devoir et du droit de Bkerké de prendre, conformément à son rôle historique, et nul n’est en mesure de nier ce rôle au siège patriarcal. Toutefois, aucune instance spirituelle ne doit se laisser entraîner à prendre des décisions pratiques ou à prendre parti dans des querelles intestines. Nous estimons que Bkerké est une instance fondamentale, et non seulement neutre, et que le siège patriarcal n’a rien à voir avec les prises de position politiques qui sont prises, que ce soit par Kornet Chehwane ou par d’autres ». Par ailleurs, M. Boueiz a déclaré qu’il n’est chargé d’aucune mission de rapprochement entre Bkerké et Baabda, tout en estimant que l’entente entre les deux instances est « une chose nécessaire, quelles que soient les circonstances ». Une nouvelle « inventée de toutes pièces » Pour sa part, le président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a démenti avoir rencontré le nonce apostolique au Liban, Mgr Luigi Gatti, pour demander le « remplacement » du patriarche. « La preuve que cette nouvelle est inventée de toutes pièces, c’est que je n’ai jamais rencontré le Nonce apostolique », a déclaré le président du parti Kataëb, ajoutant en substance qu’il est inconcevable qu’il puisse rencontrer un responsable religieux ou politique pour se plaindre du patriarche maronite, et que si des divergences l’opposent au patriarche, il lui en parlerait directement. M. Pakradouni a conclu en affirmant qu’il considérait que Bkerké a un rôle à jouer non seulement sur le plan chrétien et maronite, mais également sur le plan national, et que « nul ne parviendra à nuire aux relations entre Bkerké et les Kataëb ». Signalons pour finir que la Ligue maronite a publié un communiqué dans lequel elle demande à tous les membres de la classe politique de ne plus soulever en public la question des rapports entre le chef de l’État et le patriarche maronite, « en raison des retombées négatives sur le Liban et l’Église maronite » de tels commentaires. « Ces deux instances sont du même bord pour le salut du Liban et sa défense contre tous les dangers qui le menacent ». La Ligue maronite a par ailleurs demandé à certains médias de s’abstenir « d’inventer de toutes pièces des nouvelles indignes du patriarche maronite ou de divergences qui l’opposent au président Lahoud, et de publier des analyses fausses le concernant ou l’engageant ».
L’ancien ministre Farès Boueiz, le président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, et la Ligue maronite ont défendu hier le rôle national joué par le siège patriarcal maronite de Bkerké et dénoncé les nouvelles inventées colportées par certains médias, à son sujet. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, et le président du parti Kataëb, Karim...