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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE La robe de Jackie Kennedy, joyau du Musée de la mode noire (photos)

WASHINGTON-Irène Mosalli Mémorable et inoubliable Jackie Kennedy. Dans toutes les périodes de sa vie. Dans ses heurs et malheurs. En particulier quand elle a dit oui à celui qui allait devenir le 35e président des États-Unis. Ce jour-là, en 1953, elle était une belle mariée, heureuse dans son envol de voile et sa robe bien prise à la taille et s’épanouissant en une jupe harmonieusement mouvante. Mais beaucoup ignorent la griffe de cette tenue. Et si l on reparle aujourd’hui de son auteur, Ann Lowe, une Afro-Américaine, longtemps restée dans l’ombre, c’est parce qu’elle occupe actuellement une place de choix au Musée de la mode noire. Ce musée qui se trouve à Washington a pu trouver une niche dans la capitale fédérale, connue pour son ample activité muséologique qui rayonne principalement à partir du Smithsonian Institution. Il a été créé, il y a quelques années, par Loïs Alexander-Lane, couturière et spécialiste de mode, dans le but de mettre en valeur l’importance de la contribution des Noirs dans ce domaine. Une contribution qui remonte à bien loin dans le temps et l’espace. – « Plus précisément à l’Afrique, explique l’une des responsables des lieux. En Afrique, il y avait beaucoup de personnes talentueuses qui ont été amenées ici comme esclaves. En guise de bagages, elles avaient la connaissance du tissage, de la teinture des fils, de l’impression et du quilting. Les femmes noires ont cousu depuis qu’elles ont débarqué sur ces rivages en 1619. Elles ne sont donc pas de nouvelles venues dans cette industrie. » C’est donc une tranche d’histoire que raconte ce Musée de la mode noire. On y retrouve, entre autres, la robe de soie jaune fleurie que Rosa Parcks, (une militante des droits des Noirs, dans les années 50), venait d’acheter lorsqu’elle avait refusé de céder sa place à un homme blanc dans un autobus de l’Alabama en 1955. Il y a aussi une impressionnante cape pour soirée à l’opéra. Elle a été offerte au musée par la petite fille de celle qui l’avait confectionnée et qui s’appelait Louvenia Price. Griffes afro-américaines pour d’autres First Ladies Le point d’orgue de ce musée reste la section consacrée aux « robes des Premières dames ». Là, on découvre qu’à part Jackie Kennedy, plusieurs épouses de chefs d’État américains avaient choisi de s’habiller chez des désigners de couleur. Celles qui avaient ainsi opté avant leur temps pour le slogan « Black is beautiful » avaient notamment pour noms Mme Abraham Lincoln qui commandait sa garde-robe à Mary Todd et Mme Jefferson Davis qui s’adressait à une autre couturière noire, nommée Elizabeth Keckley. Cette dernière avait pu gagner suffisamment d’argent pour acheter sa liberté et celle de son fils. Il était courant dans les plantations qu’un groupe de femmes esclaves soit en charge de la confection des vêtements. Ce sont des descendantes de ces petites mains, aussi expertes qu’inspirées, qui ont eu l’idée de mettre sur pied le Musée de la mode noire. Parmi elle, Ann Lowe (décédée en 1981, à l’âge de 82 ans) et qui a conçu et exécuté la robe de mariée de Jackie Kennedy devenue joyau et symbole d’une créativité peu reconnue en son temps. Née dans l’Alabama, Ann Lowe s’était établie à New York et elle avait ouvert un magasin d’habillement à Lexington Avenue. Elle avait pour clientes les Rockefeller, les Roosevelt, les DuPont et les Bouvier, (parents de Jackie Kennedy).
WASHINGTON-Irène Mosalli Mémorable et inoubliable Jackie Kennedy. Dans toutes les périodes de sa vie. Dans ses heurs et malheurs. En particulier quand elle a dit oui à celui qui allait devenir le 35e président des États-Unis. Ce jour-là, en 1953, elle était une belle mariée, heureuse dans son envol de voile et sa robe bien prise à la taille et s’épanouissant en une jupe...