Liban-Irak Quelque 200 réfugiés regagnent leur pays (photos)

Quelque 200 Irakiens réfugiés au Liban, certains avec leurs familles, ont regagné hier leur pays sous escorte libanaise et avec l’approbation des autorités consulaires irakiennes. Les Irakiens, qui étaient en situation irrégulière, ont été regroupés à la chancellerie d’Irak et ont pris un bus pour leur pays via la Syrie. Des réfugiés ont indiqué qu’ils s’étaient volontairement décidés à rentrer après la promulgation par le président irakien Saddam Hussein, il y a deux mois, d’une amnistie générale pour tous les crimes à l’exception de ceux de trahison et de « collaboration » avec la coalition américano-britannique. La plupart des réfugiés sont des déserteurs, des condamnés de droit commun, ou étaient à la recherche de meilleures conditions de vie. « Nous avons tenté notre chance à l’étranger, mais cela n’a pas marché, alors nous rentrons chez nous », a affirmé l’un d’eux arborant sur sa poitrine un portrait de Saddam Hussein. Les réfugiés irakiens au Liban en situation irrégulière sont estimés à un millier. Certains disposent d’une carte du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), qui leur permet de résider au Liban et de recevoir une aide le temps qu’ils soient fixés sur leur demande d’émigration vers un pays d’accueil. Le Liban sert aussi depuis plusieurs années de point de départ à un trafic de clandestins irakiens vers l’Europe. Partis notamment de régions libanaises limitrophes de la Syrie, plusieurs boat people chargés d’Irakiens et de Kurdes d’Irak et de Syrie ont été interceptés par la marine chypriote, alors que d’autres ont réussi à atteindre l’Europe. Des étudiants de l’AUB clament leur opposition à une guerre Quelque 500 étudiants de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) se sont rassemblés hier soir dans le centre-ville pour clamer leur opposition à une guerre contre l’Irak. Étalant une grande banderole sur laquelle était écrit : « Les étudiants de l’AUB sont contre une guerre contre l’Irak », ils ont allumé des cierges et invité les passants à participer à leur action. Des images censées décrire les effets des 12 ans d’embargo international sur la population irakienne ont été projetées sur un écran géant, alors que des chants patriotiques étaient diffusés par haut-parleurs.