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Actualités - REPORTAGE

ÉVÉNEMENT- Nocturne, hier, au Musée national Trésors anciens et nouveaux talents sous un même toit(photos)

Le Musée national de Beyrouth est un peu comme le sol libanais ; il n’en finit pas de dévoiler ses trésors. Dernière trouvaille en date : la collection de Debaal, dénichée, il y a trois mois, dans les sous-sols du bâtiment où elle était à mi-cachée, mi-perdue depuis 30 ans. À présent, après dépoussiérage et nettoyage, cette collection se trouve exposée au Musée. L’occasion d’un « grand opening » qui a eu lieu hier, en présence de Mmes Andrée Lahoud, Mona Hraoui et MM. Ghassan Salamé et Ghassan Tuéni. Mais ce n’est pas tout. La nocturne d’hier était également justifiée par l’introduction à la boutique du Musée de 22 nouvelles créations par autant de designers libanais. L’audiovisuel étant un média incontournable, les noctambules ont pu assister à la projection d’un documentaire sur le patrimoine archéologique du Liban. Une manifestation organisée par la Direction générale des antiquités et le comité du Musée (fondation nationale du patrimoine). « Miraculo, miraculo », s’est exclamé le ministre de la Culture en voyant les objets funéraires intacts exposés, bien en évidence, à l’entrée du Musée. M. Salamé suivait les explications détaillées de Mme Suzy Hakimian à propos de la collection de Debaal, mise au jour en 1961 par l’archéologue Joseph Hajjar. Debaal se situe à 16 km au sud de Tyr. Les fouilles de la DGA ont duré cinq semaines. Elles ont abouti à la découverte de 36 tombes d’époque romaine comprenant deux sarcophages en pierre, 29 sarcophages en plomb et un riche matériel funéraire. C’est ce matériel-là qui est montré aujourd’hui au grand public. Rappelons que cette exposition a été retardée de 30 ans, à cause des événements. Mais entre-temps, rejoignant les autres collections du Musée, les objets de Debaal avaient été cachés dans les entrepôts au sous-sol du bâtiment. Ils y resteront tout au long des années de guerre. En 1996, réhabilitation du Musée national et redécouverte au sous-sol d’une énorme quantité d’objets, provenant de diverses fouilles entreprises durant plus d’un siècle. Ces objets ornent les salles réaménagées du Musée en 1997 et en 1999. En 2001, les archéologues entament les recherches dans les deux derniers grands dépôts. Ils y découvrent, entre autres, les sarcophages en plomb de Debaal. Pas de trace, cependant, des objets funéraires. Il y a quelques mois, dans le dernier dépôt à inventorier, apparaissent enfin les petits objets de Debaal, miraculeusement préservés sous l’armoire qui s’était effondrée sur son contenu. Les créateurs au Musée La boutique du Musée s’est offert un coup de jeune, un souffle de design et de bonnes doses de créativité. Vingt-deux signatures connues du design, de la couture, de la peinture, de la céramique s’ajoutent donc aux travaux artisanaux et plus classiques de la boutique. « La nocturne est un événement annuel très important, souligne Mme Houda Daouk, responsable du comité du Musée. C’est surtout pour attirer les jeunes de 25-35 ans que nous avons organisé cette exposition de jeunes créateurs. Nous voulons les intéresser à leur patrimoine . » Les poteries de Joseph Abi Yaghi, les porte-monnaies de Sarah Beydoun Hakim, les savons, bougies et autres « senteurs d’Orient » de Hana Debs Akkari, les broches de Khalil el-Khoury, la céramique de Christel Pringuey-Riou, la tasset el-raabé (tasse de la peur) multifonctions de Chadia Najjar, les belles bougies de Sandra Absi et de Rania Nakshbandi, la abbaya-kimono 100 % soie (d’ailleurs intitulée « Soie soi ») de Milia Maroun, le verre soufflé et métal argenté de Magali Nahas Akl, la jupe (ou châle ou jetée de table) de Rabih Keyrouz, les bouteilles mythologiques peintes par Jean-Marc Nahas, le vitrail de Maya Husseini Ayoub. Il y a également les créations originales de Nayla el-Zein Audi (qui a signé également le délicieux buffet de la nocturne), du peintre Georges Merheb, les articles de Zena Jabbour, les accessoires de Marie Carmen Fallaha, les bijoux de Nada Seineh el-Khoury, le puzzle pour enfants de Zein Daouk Jabre, les tasses de Marcello Carrozzini, le cendrier de Karim Begdache, la clé porte-clés de Sybille Tamer et les poignards de Ziad Abillama. L’exposition se poursuivra jusqu’au 5 janvier. Les visiteurs pourront, en passant, assister aux cinq minutes du documentaire réalisé par Youmna Itani, en collaboration avec Bahige Hojeij. La jeune réalisatrice a réussi la gageure de rendre des sujets a priori académiques (les sarcophages, la céramique et l’écriture), plutôt intéressants à voir et à écouter. La boutique du Musée est ouverte tous les jours de 9h à 17h, exceptés les lundis. Tél. 01/ 612298. Site Web : www.beirutnationalmuseum.com. Tous les articles de la boutique sont également disponibles sur le site www.adabwafan.com Maya GHANDOUR HERT
Le Musée national de Beyrouth est un peu comme le sol libanais ; il n’en finit pas de dévoiler ses trésors. Dernière trouvaille en date : la collection de Debaal, dénichée, il y a trois mois, dans les sous-sols du bâtiment où elle était à mi-cachée, mi-perdue depuis 30 ans. À présent, après dépoussiérage et nettoyage, cette collection se trouve exposée au Musée. L’occasion...