Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Les députés demandent au gouvernement de hâter les nominations diplomatiques La commission des Affaires étrangères appelle le Canada à revenir sur sa position à l’égard du Hezbollah

La commission parlementaire des Affaires étrangères a dénoncé hier la décision canadienne d’ajouter le Hezbollah à sa liste noire des organisations terroristes, appelant Ottawa à revenir sur sa position. Qualifiant par ailleurs la dernière initiative du secrétaire d’État américain, Colin Powell, à l’égard du Moyen-Orient, « d’ingérence dans les affaires internes des pays arabes », elle a demandé au gouvernement de procéder sans plus tarder aux nominations diplomatiques, une affaire qui traîne depuis des mois. La réunion s’est tenue place de l’Étoile, sous la présidence du député Ali Khalil et en présence des députés Ali Ammar, Kabalan Issa el-Khoury, Abdel-Latif Zein, Adnane Arakji, Fayçal Daoud et Nasser Kandil, du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et du secrétaire général du ministère, Mohammed Issa. Dans un communiqué en quatre points, la commission a recommandé au gouvernement de « procéder au plus vite aux nominations diplomatiques, gelées depuis longtemps, sur base du critère de la compétence et selon le principe du «diplomate qu’il faut au poste qu’il faut» ». La commission a précisé que « les nominations ont tardé et que plus de dix postes importants sont toujours vides, notamment à l’Onu, à l’Unesco, à Berlin, Rome et dans plusieurs autres pôles de décision ». Elle a ajouté que cela était d’autant plus important, « au vu de la période délicate par laquelle passe la région », et qu’» il est nécessaire de donner un coup de fouet à la diplomatie libanaise ». Concernant la mise au ban canadienne du Hezbollah, la commission a estimé que la décision « fait partie intégrante d’une série de campagnes de mobilisation contre la résistance, en réponse aux pressions israéliennes et américaines qui visent à frapper la résistance sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme ». Selon la commission, il s’agit également d’une « mobilisation qui vise à préparer l’opinion publique mondiale à une agression israélienne contre le Liban, particulièrement en cas de frappe militaire contre l’Irak ». « C’est pour cela qu’il est nécessaire de mettre à nouveau l’accent sur l’appui libanais et arabe à la résistance et de demander au Canada de réévaluer sa position et de revenir sur sa décision, pour que cette dernière ne crée pas un précédent à suivre », a-t-elle poursuivi. « À l’heure où les mesures mises en place par les États-Unis contre les ressortissants de 14 pays, en majorité arabes et islamiques, dont le Liban, se durcissent, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Colin Powell a annoncé une initiative américaine concernant le Moyen-Orient. Laquelle affirme vouloir consacrer une somme de 29 millions de dollars, pour aider à des réformes aux plans politique, économique, social et éducationnel dans les pays arabes, dans le but d’améliorer l’image des États-Unis dans la région après le 11 septembre », a indiqué la commission. « Cette initiative constitue une ingérence dans les affaires internes arabes, une tentative de modifier la face du monde arabe pour le placer dans l’ère américaine et une tentative d’étendre sa domination sur la région. Cela est clair à travers le texte de cette initiative, notamment en ce qui concerne la volonté de mettre la main directement et indirectement sur les puits de pétrole », a-t-elle poursuivi. « L’initiative mentionne également “la mise à terme du conflit israélo-arabe” sur base de la carte routière que le quartette devait discuter le 20 décembre, discussion qu’il a remise au lendemain des élections israéliennes, le 22 janvier prochain, pour que le gouvernement israélien y souscrive. Ce qui signifierait la garantie de la sécurité et de la domination militaire israéliennes sur tous les pays arabes », a ajouté la commission. Elle a enfin exprimé sa surprise concernant le report de la réunion du comité de suivi arabe, laquelle était prévue hier, « surtout en ces circonstances qui nécessitent un dynamisme au niveau de l’action arabe au plan international, face aux développements rapides et à la situation difficile, auxquels il convient de faire face en restant attachés à l’application des résolutions du sommet de Beyrouth ». Par ailleurs, concernant le dossier des nominations diplomatiques, des sources citées par l’agence al-Markaziya ont fait état hier de contacts intensifs entre les pôles du pouvoir pour aboutir rapidement à un accord sur ce dossier. Le dossier des nominations administratives dans certains ministères et certaines établissements publics serait également sur le point d’être ouvert, ont ajouté ces sources.
La commission parlementaire des Affaires étrangères a dénoncé hier la décision canadienne d’ajouter le Hezbollah à sa liste noire des organisations terroristes, appelant Ottawa à revenir sur sa position. Qualifiant par ailleurs la dernière initiative du secrétaire d’État américain, Colin Powell, à l’égard du Moyen-Orient, « d’ingérence dans les affaires internes...