Ministères Pharaon : L’État doit établir une politique de l’émigration

Ministre d’État pour les Relations avec le Parlement, M. Michel Pharaon a regretté hier l’absence d’une politique de l’émigration. « Aucun des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir au Liban n’a élaboré une politique sérieuse et efficace de l’émigration, surtout que les colonies libanaises sont bien ancrées dans les pays d’accueil et bénéficient d’un poids important sur les plans politique et économique », a-t-il déclaré au terme d’un entretien avec l’ambassadeur du Brésil, Marcus Camacho de Vincenzi. Selon lui, l’État doit accorder la prioriété à cette question au cours des prochaines années. L’entretien de M. Pharaon avec le diplomate a surtout porté sur les relations bilatérales. M. Vincenzi a mis l’accent, dans une déclaration à la presse au terme de l’entretien, sur l’apport de la colonie libanaise au développement du Brésil. Il a indiqué que 9 millions de Brésiliens, dont 20 % des membres du Congrès, sont d’origine libanaise. Le diplomate a également débattu avec M. Pharaon de la visite que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, doit bientôt effectuer au Brésil. Après son entretien avec M. de Vincenzi, le ministre a reçu l’ambassadrice d’Allemagne, Mme Gisela Kaempffe-Sikora, et l’attaché commercial de la chancellerie, Guido Hilder, qui ont estimé qu’un suivi doit être assuré à la visite que M. Pharaon avait effectuée, il y a quelques semaines, dans leur pays. Ce dernier avait donné une série de conférences, dans plusieurs villes allemandes, sur la politique d’encouragement des investissements au Liban, sur Paris II et le programme de redressement économique du gouvernement, ainsi que sur les projets de privatisation. M. Pharaon a en outre conféré avec l’ambassadeur de la République tchèque, Marek Skolil. Il a passé en revue avec le diplomate les relations bilatérales, mettant l’accent sur l’importance de la coopération économique entre le Liban et les pays d’Europe de l’Est, dont un groupe va intégrer l’Union européenne en mai prochain.