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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - L’émissaire de l’Onu compte demander le maintien du statu quo sur le Wazzani L’Irak et le P-O au menu des entretiens de Roëd-Larsen à Beyrouth

Le coordinateur des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, Terjé Roëd-Larsen, est attendu aujourd’hui jeudi à Beyrouth pour des entretiens avec les responsables libanais axés notamment sur l’évolution de la situation en Irak, mais aussi sur la « feuille de route » établie par la communauté internationale en vue du règlement du conflit israélo-palestinien. M. Roëd-Larsen doit être reçu par le président de la République, Émile Lahoud, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Cette visite, relève-t-on dans les milieux diplomatiques à Beyrouth, intervient à un moment où les risques d’une guerre américaine contre Bagdad prennent le pas sur les tentatives de solution diplomatique et où les préparatifs militaires des États-Unis dans la région – de la Turquie au Qatar, en passant par le Koweït – ont atteint leur apogée. Selon des sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, les dirigeants libanais vont réaffirmer à M. Roëd-Larsen la position désormais traditionnelle du Liban. Beyrouth s’oppose à une frappe militaire contre l’Irak et souhaite que le conflit soit réglé par le biais d’un processus diplomatique qui se fonderait sur les résolutions du Sommet arabe de Beyrouth de mars dernier ainsi que sur la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui avait été adoptée en novembre à l’unanimité des quinze membres du Conseil, y compris la Syrie. Le Liban considère en effet que toute frappe contre l’Irak aurait inévitablement des répercussions sur les États de la région, tant au niveau politique que sécuritaire, et peut-être même géopolitique, poursuit-on de mêmes sources. Beyrouth préfère donc maintenir son attachement à une solution prônée par la légalité internationale et, par conséquent, à l’application des résolutions du Conseil de sécurité. Dans ce cadre, les responsables mettront l’accent sur le fait que les pays arabes avaient insisté auprès de l’Irak pour qu’il accepte le retour des inspecteurs et qu’il s’est finalement conformé à cette demande. Ils lui ont aussi demandé d’appliquer la résolution 1 441 et il s’est également exécuté de la manière la plus totale. Il convient de préciser que la visite de M. Roëd-Larsen à Beyrouth a été retardée de plusieurs semaines. Le coordinateur de l’Onu était censé initialement venir au Liban à la fin de septembre, dans la foulée des visites effectuées par des émissaires des trois autres membres du quartette pour le Proche-Orient, à savoir les États-Unis, l’Union européenne et la Russie. Aucune indication n’a été fournie sur les raisons de ce report. Pour ce qui est du conflit israélo-arabe, les sources diplomatiques indiquent que M. Roëd-Larsen interrogera ses interlocuteurs libanais sur leur position au sujet de la « feuille de route » mise au point en vue d’une solution du problème sur la base de la création d’un État palestinien indépendant aux côtés de l’État d’Israël. L’émissaire devra mettre les responsables libanais au courant des amendements qui ont été apportés au projet initial de la « feuille de route » et qui ont été acceptés par les Palestiniens. Pour leur part, les dirigeants libanais sont dans l’attente de savoir si M. Roëd-Larsen leur remettra une copie officielle de la « feuille de route » ou s’il se contentera, à l’instar de tous les autres émissaires, de leur en fournir des informations verbales. Le Liban, en effet, demeure réservé à l’égard de cette initiative tant qu’il n’aura pas réceptionné la copie officielle. Le Wazzani Sur le plan strictement libano-israélien, les sources diplomatiques s’attendent à ce que M. Roëd-Larsen informe les responsables à Beyrouth de la position des Nations unies au sujet du pompage par le Liban d’un volume supplémentaire d’eau de la rivière Wazzani à partir d’octobre dernier. L’émissaire demandera aux Libanais de s’abstenir de toute nouvelle augmentation de ce pompage sauf après en avoir prévenu l’Onu, de crainte de provoquer une escalade militaire israélienne. De manière plus générale, M. Roëd-Larsen insistera, encore une fois, auprès du Liban pour qu’il fasse preuve de retenue à la frontière avec Israël, étant entendu que cette demande a également été faite à l’État hébreu.à la suite des incidents de la semaine dernière. Deux personnes proches du Hezbollah avaient été assassinées au Liban-Sud vendredi. Deux jours plus tard, deux soldats israéliens étaient blessés dans un attentat à l’explosif tout près de la frontière. L’attentat a été revendiqué à Beyrouth par une organisation affirmant vouloir venger Ramzi Nohra, l’une des deux victimes de l’avant-veille.
Le coordinateur des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, Terjé Roëd-Larsen, est attendu aujourd’hui jeudi à Beyrouth pour des entretiens avec les responsables libanais axés notamment sur l’évolution de la situation en Irak, mais aussi sur la « feuille de route » établie par la communauté internationale en vue du règlement du conflit...