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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Arrivée aujourd’hui à Beyrouth du PDG de France-Télécom Pronostics optimistes sur un prochain transfert de propriété

Bien qu’aucun progrès n’ait été enregistré hier dans le processus conduisant à la signature, par les deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Cellis et LibanCell, du contrat de transfert de leurs réseaux à l’État, les pronostics à ce sujet demeurent optimistes, et l’on continue d’espérer que l’accord sera signé avant jeudi, date du Conseil des ministres. Un développement significatif, à cet égard, est l’arrivée hier soir au Liban de Brigitte Bourgoing, PDG de France Télécom Mobile International (FTMI), actionnaire principal de FTML, propriété aux deux tiers de FTMI. Mme Bourgoing, dont ce n’est pas le premier voyage au Liban, doit rencontrer aujourd’hui les principales personnalités en charge de ce dossier, c’est-à-dire d’abord le Premier ministre, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et le président du Conseil supérieur pour la privatisation, Ghazi Youssef. Son arrivée pourrait signifier que l’épilogue de cette affaire est désormais proche. Cet optimisme est confirmé de source proche du Premier ministre Rafic Hariri. Selon ses proches, le chef du gouvernement encourage les deux sociétés à aller de l’avant et à signer le contrat de transfert de propriété, ouvrant la voie à un nouvel appel d’offres pour la privatisation des réseaux, auquel les deux sociétés ont fermement l’intention de participer. Selon une rumeur insistante courant dans les milieux politiques, le Liban se serait informellement engagé auprès de la France pour que le réseau de la société Cellis soit adjugé à nouveau à cette filiale de France-Télécom. Des efforts sont par ailleurs déployés pour adjuger le réseau de la société LibanCell à son ancien opérateur, une société possédée notamment par le gendre du Premier ministre. On rappelle qu’en date du 28 novembre, le Conseil des ministres a approuvé un accord sur le transfert de propriété des deux réseaux établi par le Conseil supérieur pour la privatisation. Toutefois, l’accord tel qu’il a été signé a provoqué des réserves de la part du ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi. Des additions à cet accord, non convenues en Conseil des ministres, ont permis à ce dernier de formuler de nombreuses remarques de détail au sujet du document en question, ce qui a conduit à des amendements techniques qui retardent depuis quelques jours la signature du document et le lancement de l’appel d’offres pour la privatisation des deux réseaux. Les appels d’offres pour l’attribution de deux licences d’exploitation de téléphonie mobile (d’une durée de 20 ans et sur la base d’un cahier des charges établi, en principe, par la banque britannique HSBC), devraient être lancés avant le 31 janvier 2003. Cellis et LibanCell, les deux opérateurs actuels de la téléphonie mobile, avaient été chargés fin août de gérer le réseau GSM jusqu’à fin janvier 2003 pour le compte de l’État, après la résiliation unilatérale en 2001 des deux contrats BOT signés par les compagnies en 1994, pour dix ans. Controverse Le contentieux du téléphone cellulaire continue, par ailleurs, d’alimenter la controverse politique sur la dilapidation de l’argent public. Le député Georges Kassarji et l’ancien ministre des Télécommunications Issam Naaman, sont revenus à la charge, hier, à ce sujet, affirmant que le Liban n’a pas le droit de renoncer aux compensations que pourraient lui valoir les infractions au contrat BOT dont se sont rendues responsables les deux sociétés Cellis et LibanCell, depuis leur création en 1994. Ces mises en garde se basent sur le fait que l’accord sur le transfert de propriété stipule que l’État n’émettra pas de nouveaux mandats de recouvrement, pour la période 2000 – septembre 2002, étant entendu que les deux mandats de recouvrement de 300 millions de dollars chacun portent sur la période antérieure. À cette mise en garde, des sources proches du ministre des Télécommunications ont répondu que le Liban n’a pas renoncé à son droit, mais seulement à cet outil d’exécution qu’est le mandat de recouvrement. Le texte de l’accord affirme clairement que le Liban ne consent pas à une suspension du règlement des mandats, mais à un sursis d’exécution, ce qui signifie qu’il « ne remet pas en question le bien-fondé des mandats ».
Bien qu’aucun progrès n’ait été enregistré hier dans le processus conduisant à la signature, par les deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Cellis et LibanCell, du contrat de transfert de leurs réseaux à l’État, les pronostics à ce sujet demeurent optimistes, et l’on continue d’espérer que l’accord sera signé avant jeudi, date du Conseil des ministres....