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Actualités - CHRONOLOGIE

La Turquie rectifie le tir sur son degré de coopération avec les États-Unis

La Turquie demeure réservée sur son degré de coopération avec les États-Unis en cas de guerre contre l’Irak, alors qu’un haut responsable américain estime le soutien d’Ankara à son pays acquis. Le Premier ministre turc Abdullah Gul a affirmé hier que la Turquie ne s’était pas engagée formellement à coopérer en cas d’intervention militaire des États-Unis contre l’Irak, quelques heures après la visite à Ankara du numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz. Ce dernier a affirmé pour sa part que « le soutien de la Turquie est assuré ». « Le gouvernement n’a pas pris de décision politique finale sur ce dossier et ne s’est engagé à respecter aucune obligation », selon un communiqué des services du Premier ministre. Le texte souligne qu’Ankara a soutenu la mise en œuvre des résolutions de l’Onu visant à désarmer l’Irak et ajoute : « Au cas où cela ne pourrait être réalisé, la marche à suivre devrait être basée sur la légitimité internationale et le consensus. » Ce communiqué faisait suite à des propos du ministre turc des Affaires étrangères, Yasar Yakis, qui avait affirmé mardi qu’Ankara était prêt à coopérer avec Washington en ouvrant ses bases aux avions américains, en cas d’opération contre l’Irak. « Nous sommes prêts à coopérer avec les États-Unis », avait déclaré M. Yakis lors d’une conférence de presse, ajoutant que cette coopération pouvait prendre la forme de « l’ouverture de l’espace aérien et de l’utilisation de bases en Turquie » par les Américains. C’était la première fois qu’un responsable du nouveau gouvernement, issu de la mouvance islamiste, s’engageait aussi publiquement en faveur des États-Unis dans le cadre de la crise irakienne. Hier, M. Yakis a souligné devant des journalistes qu’il avait répondu à une question hypothétique. « J’ai indiqué que nous ne laissions pas les portes fermées... La Turquie n’a rien garanti aux États-Unis », a-t-il déclaré. Ces réserves n’ont pas empêchés, hier matin, M. Wolfowitz d’affirmer dans la presse : « Nous avons reçu de très fortes affirmations de soutien de la Turquie aux États-Unis dans cette crise avec l’Irak. » « Et je pense que c’est un message très fort pour le régime de Saddam Hussein à Bagdad que l’Irak est encerclé par la communauté internationale et doit choisir entre un désarmement pacifique ou être forcé à désarmer », a-t-il ajouté. M. Wolfowitz a affirmé que Washington n’avait pas encore demandé un soutien militaire précis de la Turquie. « Il n’y a pas de demande ferme des États-Unis. Nous allons maintenant, immédiatement, entamer des discussions très concrètes pour savoir quelles sortes de bases pourraient être utilisées, quels types de forces pourraient y être déployés et combien d’argent devra être investi » pour mettre ces bases en état, avait-il ajouté avant ses entretiens avec l’état-major turc. Plusieurs centaines de millions de dollars pourraient être investis pour moderniser certaines bases en Turquie, avait-il ajouté.
La Turquie demeure réservée sur son degré de coopération avec les États-Unis en cas de guerre contre l’Irak, alors qu’un haut responsable américain estime le soutien d’Ankara à son pays acquis. Le Premier ministre turc Abdullah Gul a affirmé hier que la Turquie ne s’était pas engagée formellement à coopérer en cas d’intervention militaire des États-Unis contre l’Irak,...