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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre de l’Intérieur juge les rumeurs diffamatoires Élias Murr : Je poursuivrai en justice ceux qui mêlent mon nom à un bazar dans les cellulaires

Le ministre de l’Intérieur ne veut pas être mêlé au dossier des téléphones cellulaires qu’il affirme d’ailleurs ne pas suivre, ayant trop à faire avec son propre ministère. Non, il ne possède aucune action dans la prétendue troisième société en gestation, ni lui ni son père, et il affirme à L’Orient-Le jour, que cette société n’existe pas, tout comme il dément totalement les rumeurs qui laissent entendre qu’il compterait former une nouvelle société avec le second fils du président et le président du Conseil. « Quand on s’emploie à redorer l’image du Liban dans le monde, en coopérant avec Interpol et en faisant de son mieux pour lutter contre le crime organisé, la drogue et les réseaux terroristes, on ne passe d’accords secrets sur des transactions douteuses », lance-t-il. À la veille d’un voyage en Autriche et alors qu’il vient de révoquer le chef de la police judiciaire, qui s’est longtemps considéré comme intouchable, sans oublier l’envoi de patrouilles à Brital, le ministre de l’Intérieur Élias Murr est débordé de travail. Il n’a pas le temps de s’occuper du dossier des téléphones cellulaires. Comme la plupart des Libanais, il en suit les derniers développements dans les journaux et il ne peut s’empêcher de s’étonner lorsqu’il lit le nom de son père comme détenteur de 11 % des actions de la troisième société en gestation. Tout cela est, selon lui, dénué de tout fondement. « Depuis dix ans, lors de la formation des deux sociétés de téléphonie mobile et de l’attribution des contrats de BOT, nous n’avons jamais cherché à avoir la moindre participation dans ce secteur. Ce n’est pas maintenant que nous allons commencer. Toutes les sociétés de la famille n’ont jamais conclu de contrat avec l’État », déclare-t-il. Pour lui, toutes ces informations sont de la pure diffamation et il est en train de constituer un dossier pour poursuivre en justice ceux qui les lancent. De même, Élias Murr est catégorique, la troisième société évoquée dans certains médias n’existe pas et, à sa connaissance, la troisième licence ne sera pas attribuée de sitôt. Enfin, il rejette toute idée de former avec le fils du président et le président du Conseil une société de téléphonie mobile. « C’est une profonde injustice de lancer de telles accusations à l’encontre du président Émile Lahoud qui n’a jamais été mêlé de près ou de loin aux bazars politiques ou financiers. Tout son passé le montre et, alors qu’il était commandant en chef de l’armée, il n’a jamais conclu aucun accord pour devenir président de la République. » Qui est derrière les rumeurs ? Le ministre de l’Intérieur se demande toutefois qui est derrière ce genre de rumeurs, destinées à envenimer le climat dans le pays et à créer une atmosphère de dégoût et de suspicion généralisés. S’agirait-il des mêmes parties que le président du Conseil a dénoncées récemment en pleine séance parlementaire ? Murr se réserve le droit d’ouvrir une enquête à ce sujet, mais il avoue ignorer les parties visées par le président du Conseil, avec lequel il ne s’est plus réuni en tête à tête depuis trois semaines. Ce dont il est sûr, c’est de la transparence du président Lahoud. Pour le reste, il est convaincu que toute cette brume serait destinée à ouvrir la bataille présidentielle plus tôt que prévu. « Tous ceux qui pensent à la présidence voudraient noircir l’image du chef de l’État. Ces manœuvres sont hélas bien connues. » Murr pense que les complications du dossier des cellulaires ne remettront pas en cause l’actuelle entente entre le chef de l’État et le président du Conseil, mais il se demande pourquoi tant de parties critiquent cette entente. « En fait, cela aurait dû être la situation normale et lorsque les deux hommes étaient en conflit, tout le monde se plaignait, sous prétexte que le système était bloqué et que les dissensions entre eux provoquaient mille et un problèmes, bloquaient les institutions et décourageaient les investisseurs. Maintenant qu’ils sont en harmonie, on se plaint aussi. Que veulent donc ces mécontents ? » Le ministre estime qu’il n’y a pas eu de « deal » entre Lahoud et Hariri, rien qu’une volonté réelle d’améliorer la situation du pays, devenue intenable, surtout sur le plan économique. Ni ministre des Télécommunications ni vice-président du Conseil Plongé dans les épineux dossiers de son ministère, Murr dément toutefois la rumeur qui fait de lui le prochain ministre des Télécommunications. « Si on me proposait ce portefeuille, je préférerais rentrer à la maison. » Tout comme il nie son intention de devenir le futur vice-président du Conseil. « La loi me l’interdit, puisqu’il faut être le plus ancien, en âge, au gouvernement ou au Parlement. Je ne remplis aucune de ces conditions et de plus l’actuel vice-président a accompli un travail remarquable dans les commissions qu’il a présidées. C’est un travail à plein temps et la communauté grecque-orthodoxe est parfaitement représentée en la personne de Issam Farès. » Murr refuse de se lancer dans des pronostics sur le prochain gouvernement et il refuse de commenter son éventuelle formation annoncée dans un mois. Ce qu’il souhaite, c’est poursuivre son travail à l’Intérieur, où chaque jour il y a des décisions importantes à prendre, la dernière en date étant la révocation du chef de la police judiciaire, le général Samir Sobh, qui se croyait à l’abri de ce genre de décision. Le président du Conseil a d’ailleurs signé le décret alors qu’il se trouvait au Parlement, pour accélérer le processus. Au cours des prochaines semaines, le ministre compte ouvrir un poste de police à Brital, une première dans l’histoire du Liban, sans compter ses mesures dans la lutte contre la drogue. Et ce qu’on dit sur la présence au futur gouvernement de figures de l’opposition comme Boutros Harb ou même Gebrane Tuéni ? Murr ne veut rien savoir ou, en tout cas, ne veut rien dire. Scarlett HADDAD
Le ministre de l’Intérieur ne veut pas être mêlé au dossier des téléphones cellulaires qu’il affirme d’ailleurs ne pas suivre, ayant trop à faire avec son propre ministère. Non, il ne possède aucune action dans la prétendue troisième société en gestation, ni lui ni son père, et il affirme à L’Orient-Le jour, que cette société n’existe pas, tout comme il...