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Actualités - OPINION

Laverie des cœurs

Y a quelques mois encore, quand Émile Ier et Rafic III s’en mettaient plein la gueule, il se trouvait toujours un cartel de 15 ou 20 comiques troupiers de la ménagerie, place de l’Étoile, pour geindre sur l’économie et hurler à l’irresponsabilité. Maintenant que notre dette est requinquée et que les deux présidents se roulent des pelles baveuses, faut que ce soit les mêmes qui glapissent au scandale. À croire que pour quelques planqués parlementaires, il est impératif que les deux mamelons du pouvoir continuent de s’entrechoquer pour lubrifier les institutions. Ce qui a permis à quelques revenants sinistreux de faire leur cirque, au milieu d’un noyau dur de députés Hezbollah, mal rasés et sans cravate. Ambiance. Le plus cocasse est que ce sont les mêmes bouffons qui, après force jérémiades sur les 600 millions de la téléphonie mobile loupés par l’État, le mettent soudain à la diète en amnistiant les mauvais payeurs de l’eau et de l’électricité. Chapeau ! C’est ce qui s’appelle émasculer un castré… Pour le reste, on ne s’attardera pas trop sur la tuile héritée par le ministre des Télécoms. Ce type avait le président de la République dans la peau. Shooté à l’Émile, qu’il était le Jean-Louis. Aussi, il n’a pas digéré le coup de Jarnac mijoté par Bouboule après le barnum de Paris II. Il a certes failli balancer sa démission dans les gencives de ses deux patrons et prendre le large, mais il a finalement préféré digérer la tambouille du cellulaire dans les grandes largeurs. Dernier rigolo : Istiz Nabeuh. Il a un peu râlé en petit comité contre le « lavage des cœurs », qu’il a sans doute assimilé à un lavement, mais connaissant désormais la chanson, il s’est vite couché avant le traditionnel coup de fil de Damas. Faut dire que le Déshérité ombrageux n’est pas du genre à faire de l’ombre à ses compères présidentiels… qui auraient pourtant bien besoin d’une lumière au Parlement pour égayer leur nouvelle idylle. Gaby NASR
Y a quelques mois encore, quand Émile Ier et Rafic III s’en mettaient plein la gueule, il se trouvait toujours un cartel de 15 ou 20 comiques troupiers de la ménagerie, place de l’Étoile, pour geindre sur l’économie et hurler à l’irresponsabilité. Maintenant que notre dette est requinquée et que les deux présidents se roulent des pelles baveuses, faut que ce soit les...