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Actualités - CHRONOLOGIE

Exécutif - Séparément, Baabda et Koraytem répondent aux critiques contre leur entente sur le dossier du cellulaire Lahoud et Hariri engagés dans la défense de leur solidarité

C’est à qui réagira le plus vite. Au lendemain du Conseil des ministres qui a confirmé l’entente entre Émile Lahoud et Rafic Hariri autour du dossier du cellulaire, les contestataires, emmenés notamment par Sélim Hoss, ont déploré le fait que cette entente-là a eu pour conséquence directe « de brader » les deux mandats de recouvrement de six cent millions de dollars qu’auraient dû payer les deux compagnies. Ce qui a entraîné une réaction quasi immédiate des deux pôles de l’Exécutif, qui, chacun de son côté, se sont employés à défendre leur solidarité, à en écarter toute connotation de complicité et à justifier l’accord autour de la téléphonie mobile. Ainsi, le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé que cette solidarité « qui a pour but le redressement du pays » ne peut et ne doit, « sous aucune forme », être comprise « comme une volonté de court-circuiter les institutions constitutionnelles du pays, ou de leur trouver un rôle de substitution ». Il renchérit, soutenant qu’« au contraire, les résultats de cette coopération sont tout à fait dans l’esprit de la Constitution : à savoir la nécessité de voir ces différents pouvoirs travailler ensemble et s’équilibrer ». Les propos du n° 1 de l’État ont été rapportés par les différents députés que le président Lahoud a reçus en son domicile de Baabdate, hier. Des députés qui ont souligné l’insistance du chef de l’État à expliquer son appel à l’unité du pouvoir par « l’application de la loi, ainsi que la sauvegarde et la défense des droits inaliénables de l’État ». Et devant eux, il a indiqué que ces critiques « contradictoires et illogiques » contre l’entente entre lui et Rafic Hariri « s’inscrivent dans le cadre des tentatives répétées visant à affaiblir, de l’intérieur, la position nationale libanaise, après que l’on eut échoué à le faire de l’extérieur. Les pressions régionales imposent aux responsables politiques de mettre de côté leurs différends et de traiter les sujets de l’heure sous l’angle de l’intérêt supérieur national. D’en finir avec des considérations confessionnelles étroites et des comptes personnels », a martelé le locataire de Baabda. Pour sa part, le Premier ministre Rafic Hariri a assuré, au cours d’un iftar qu’il parranait hier, que le processus de reconstruction allait se poursuivre grâce à « une forte et solide unité du pouvoir ». Mettant l’accent sur ceux, « bien sûr », qui « se sentent lésés » par cette solidarité et qui « continuent de vouloir pêcher en eaux troubles. Sauf que l’eau est aussi pure que l’œil d’un coq », a improvisé le maître de Koraytem. Martelant, lui aussi, que « nous allons coopérer tous ensemble, nous allons regarder ensemble l’avenir, main dans la main, pour faire face aux défis ». Et à ceux qui s’interrogent sur le timing de cette solidarité, pourquoi maintenant et pas il y a un an, Rafic Hariri a simplement répondu que « les circonstances n’étaient pas propices ». Quoi qu’il en soit, des sources de Baabda ont également défendu l’entente entre les deux pôles de l’Exécutif, affirmant que l’accord « comporte certains points positifs ». Dont le fait que les mandats de recouvrement « n’ont pas été abolis, mais suspendus à la décision d’arbitrage », alors que les deux compagnies voulaient les annuler. Ces sources insistant sur le fait que « c’est grâce au président Lahoud qu’ils n’ont pas été abolis ».
C’est à qui réagira le plus vite. Au lendemain du Conseil des ministres qui a confirmé l’entente entre Émile Lahoud et Rafic Hariri autour du dossier du cellulaire, les contestataires, emmenés notamment par Sélim Hoss, ont déploré le fait que cette entente-là a eu pour conséquence directe « de brader » les deux mandats de recouvrement de six cent millions de dollars...