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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Une délégation de Kornet Chehwane chez Sfeir Souhaid : « C’est le comportement du pouvoir qui a mis fin au dialogue »

«Nous ne pensons pas que c’est nous qui avons interrompu le dialogue. C’est le comportement du pouvoir qui a abouti à cette fin. » Ces propos, c’est M. Farès Souhaid, député de Jbeil, qui les a tenus au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké. Une délégation de Kornet Chehwane, formée de MM. Souhaid, Mansour el-Bone, Samir Frangié et Antoine Khawaja, a été reçue dans la matinée à Bkerké, pour un entretien centré sur l’actualité régionale et locale, notamment sur Paris II. « Le chef du gouvernement a réussi à mobiliser la communauté internationale en faveur du Liban, il est vrai, mais ce sont les résultats qui comptent. N’oublions pas que c’est la même classe politique qui s’est engagée, depuis 12 ans jusqu’aujourdhui, à édifier l’État et que cette période a été caractérisée par la corruption et le gaspillage. Nous ne savons donc pas où iront les sommes (promises à Paris II). Vont-elles être dépensées dans la bonne direction ? » s’est demandé M. Souhaid, en réponse à une question de la presse. Interrogé au sujet de l’interruption du dialogue avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le parlementaire a indiqué qu’il n’a jamais été question de dialogue avec le président « que nous plaçons au-dessus du dialogue puisque c’est lui qui le parraine ». Il a ensuite accusé le pouvoir d’avoir lui-même saboté le dialogue « par son comportement, en fermant la MTV, en engageant des procédures judiciaires fictives sans qu’on ne sache à quel moment elles sont lancées ou fermées et en marginalisant une partie des Libanais. Ce sont là des constantes qui doivent êtres posées à la table du dialogue et constituer une matière à débat entre les responsables ». M. Souhaid a ensuite rappelé que l’opposition « fonde sa politique sur les constantes qui ont figuré dans le premier appel des évêques maronites en septembre 2000 ». Plus tard, le patriarche Sfeir a reçu l’évêque maronite de Chypre, Boutros Gemayel, qui a passé en revue avec lui le plan de paix de l’Onu pour la réunification de l’île. Le prélat a notamment informé Mgr Sfeir que les villages maronites situés dans la partie nord de l’île seront rattachés à la partie greque, dans le cadre du partage territorial que prévoit le plan onusien. Le patriarche a ensuite accordé audience à une délégation des étudiants de la faculté d’information de l’UL – deuxième section, qui s’est plainte d’« abus administratifs, notamment le licenciement injustifié du directeur de la faculté, Georges Roufael, dont le mandat vient à expiration en 2004 ». Rappelons qu’un projet de nominations de branches à l’UL suscite une polémique dans les milieux académique et politique. Le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, avait notamment dénoncé le clientélisme qui dicterait ces désignations.
«Nous ne pensons pas que c’est nous qui avons interrompu le dialogue. C’est le comportement du pouvoir qui a abouti à cette fin. » Ces propos, c’est M. Farès Souhaid, député de Jbeil, qui les a tenus au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké. Une délégation de Kornet Chehwane, formée de MM. Souhaid, Mansour el-Bone,...