Organisations « Un arbre à la place d’une mine »(photo)

Le programme de boisement de la zone anciennement occupée par Israël, rendu public la semaine dernière à la Maison des Nations unies et baptisé « Un arbre à la place d’une mine », a été lancé hier sous l’égide de l’Onu avec un premier financement norvégien. Le lancement a eu lieu à Hasbaya, en présence du représentant personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, qui est à l’origine de l’idée, de l’ambassadeur de Norvège, Vigleik Eide, du ministre de l’Environnement, Michel Moussa, représenté par Mme Lamia Chamas, et du chef du PSP, Walid Joumblatt. La phase initiale, financée par la Norvège, prévoit le boisement de trois hectares dans les environs de Hasbaya, de Beit Yahoun et de Alma al-Chaab (Ouest). Le programme prévoit dans un premier temps la plantation de 25 000 arbres (pins parasol, sapins et caroubiers) pour un coût de 165 000 dollars, versés principalement par la Suède, l’Italie et la Norvège. Le projet de boisement accompagnera de près celui de déminage, financé par les Émirats arabes unis, sous l’égide de l’Onu et qui vise à désamorcer quelque 400 000 mines. La représentante du ministre de l’Environnement a indiqué que le projet a pour objectif « de transformer en espaces verts les champs piégés laissés par Israël ». M. de Mistura a relevé que « le Liban est le seul pays au monde qui appose un arbre – un cèdre – sur son drapeau, et cela doit nous inciter à assurer le succès du projet étalé sur cinq ans ». Une trentaine de civils ont été tués et une centaine d’autres blessés par l’explosion de mines ou de bombes depuis le retrait israélien du Liban-Sud. Une vingtaine de militaires, libanais et syriens, et des Casques bleus de la Finul ont été blessés lors d’opérations de déminage, qui avaient commencé à grande échelle le 28 mai dernier.