Le Renouveau démocratique réitère son appel à des réformes financières et politiques

Le Renouveau démocratique, que préside M. Nassib Lahoud, est satisfait des résultats de Paris II, mais juge impératif que le pouvoir entreprenne une réforme politique parallèlement aux projets de restructuration financière et économique qu’il s’est engagé de réaliser afin de tirer pleinement profit du soutien international financier au Liban. M. Misbah Ahdab, député de Tripoli, a tenu hier une conférence de presse, en présence des membres du conseil exécutif du parti dont il est membre, pour exposer la prise de position du RD sur Paris II. Pour le Renouveau démocratique, beaucoup plus que le bilan quantitatif de la conférence, « qui, aussi important soit-il, ne pourra pas résoudre, seul, les problèmes de la dette et le déséquilibre des finances publiques », ce qui compte, ce sont les résultats positifs à long terme qui, eux, seront obtenus grâce aux effets conjugués des facilités financières que le Liban a pu avoir au cours de cette conférence. « L’importance de ces résultats est tributaire d’une bonne exploitation de l’occasion qui nous a été donnée à Paris et de la mise en place, au niveau interne, de tous les éléments de succès », a ajouté M. Ahdab, qui a rappelé à cette occasion le programme de réformes proposées par le RD au cours du débat budgétaire, en janvier dernier. Ce programme s’articulait autour d’une restructuration portant sur qutre points: la dette publique, le système fiscal, l’Administration et la gestion politique du pays. Après avoir souligné la nécessité d’une conversion de la dette contractée seulement en devises par une autre, à long terme et à taux d’intérêt réduits, « afin d’éviter que la dette en devises n’atteigne des niveaux qui peuvent présenter un risque » pour le Liban, M. Ahdab a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme du système fiscal « qui contribuerait non seulement à dynamiser ce secteur, mais à instaurer aussi une justice sociale ». Sur le plan politique, M. Ahdab a jugé nécessaire, toujours au nom du RD, de « consacrer le choix de la démocratie pour le système libanais, ce qui constitue une garantie de sérieux et de pérennité des réformes ». « Le volet le plus important de tout programme de réforme, a-t-il dit, se rapporte à la restructuration de l’Administration politique afin que la démocratie et les libertés publiques soient préservées et que la volonté des électeurs ainsi que l’indépendance de la justice soient respectées. Le premier pas vers la consécration de ce choix passe par l’échange de signaux et de mesures de confiance entre le pouvoir et l’opposition. Il faut, en priorité, que la dérive sécuritaire de certains membres du pouvoir cesse, que la liberté d’information et de presse, qui implique la réouverture de la MTV, soit respectée, qu’un terme soit mis aux campagnes de diffamation et d’intimidation, ainsi qu’à l’oppression des étudiants et des manifestants, que le pouvoir s’ouvre sur le dialogue démocratique et qu’il cesse de prétendre monopoliser le nationalisme, la connaissance et les solutions des problèmes qu’il a contribué à provoquer et à aggraver. »