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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud : Aucun engagement politique n’a été pris en échange de Paris II

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a démenti hier les informations selon lesquelles la tenue de la conférence de Paris II contraindra le Liban à « prendre de quelconques engagements politiques ». Il a même affirmé que « le Liban ne modifiera jamais ses positions et ses orientations quelles que soient les circonstances ». Le chef de l’État a tenu ces propos lors d’un entretien avec le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam. Celui-ci a déclaré à sa sortie du palais de Baabda : « Le président de la République espère que Paris II donnera des résultats susceptibles de promouvoir les mesures prises par l’État pour remédier à la crise économique dans le pays. » « Les contacts effectués jusqu’à présent par le Premier ministre (Rafic Hariri) dans différents pays incitent à l’optimisme », a ajouté M. Karam, avant de poursuivre, citant toujours le président Lahoud : « Paris II confirme par ailleurs la confiance dont jouit le Liban auprès des pays amis et des instances régionales et internationales. La seule tenue de la conférence, qui vise à trouver les moyens d’aider le Liban à se redresser économiquement, signifie que les États et les organisations concernés croient dans l’aptitude du Liban à se relever. Ainsi, toute contribution de leur part implique une confiance grandissante dans le rôle du Liban. » Selon le chef de l’État, les Sommets arabe et francophone, ainsi que les conférences et colloques qui se sont déroulés à Beyrouth tout au long de l’année en cours montrent bien que le pays a retrouvé son importance au niveau international, grâce notamment à la stabilité dont il jouit. Pour le président de la République, il est évident que cette stabilité est « le résultat des choix nationaux et stratégiques faits durant les années passées ». À la question de savoir si Paris II devait contraindre l’État libanais à prendre certains engagements politiques, le président Lahoud a répondu par la négative, affirmant à ce sujet : « Le monde nous respecte surtout parce que nos orientations nationales correspondent à nos convictions, qui s’inscrivent dans le cadre d’une ligne politique claire et qui n’ont jamais changé malgré toutes les pressions qui ont été exercées sur nous. » En tout état de cause, le chef de l’État affirme que « dans tous les contacts entrepris en vue de la préparation de Paris II, à aucun moment on n’a demandé au Liban des initiatives politiques en échange d’une aide économique ». « Seules certaines réformes économiques et financières ont été exigées, que le gouvernement s’est engagé à réaliser dans le cadre du budget pour 2003 et du processus de privatisation », a-t-il précisé. Interrogé par ailleurs sur l’état des libertés dans le pays, le président Lahoud a souligné sa détermination à les consolider, en particulier dans le domaine de l’information. Selon lui, la meilleure façon de promouvoir ces libertés est de mettre en application les lois qui les protègent. Et d’ajouter que « le respect des lois est le seul moyen d’éviter que la liberté ne se transforme en anarchie ». Concernant le rôle joué par le Liban dans l’affaire irakienne, en sa qualité de président du Sommet arabe, le chef de l’État a notamment déclaré : « Le Liban a fait son devoir en établissant des contacts avec les pays arabes frères, avec les pays amis comme la France, les États de l’Union européenne, la Russie et la Chine, les États-Unis, ainsi qu’à l’occasion du Sommet de la francophonie. » Dans ce contexte, le président Lahoud a insisté une fois de plus sur l’application des résolutions internationales, sachant que le Liban a toujours bâti sa politique étrangère sur les décisions des Nations unies. Et de réclamer l’exécution de toutes les résolutions de l’Onu sans exception, y compris celles qui ont trait au conflit israélo-arabe. M. Lahoud s’est félicité enfin du vote syrien au sein du Conseil de sécurité en faveur de la résolution 1441, « car celle-ci a maintenu l’affaire irakienne sous le parapluie international ». Message d’Assad à Lahoud Par ailleurs, le président de la République a reçu hier un message de son homologue syrien, Bachar el-Assad, le remerciant pour ses vœux adressés à l’occasion du 32e anniversaire du mouvement de réforme en Syrie. M. Assad ajoute dans son message : « Je vous assure de notre soutien indéfectible au Liban et de notre détermination à renforcer les liens fraternels entre nos deux pays. » Notons enfin que le chef de l’État s’est entretenu avec le député Michel Murr, qui l’a notamment informé des activités et des contacts entrepris par le Rassemblement parlementaire de concertation sur la scène locale.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a démenti hier les informations selon lesquelles la tenue de la conférence de Paris II contraindra le Liban à « prendre de quelconques engagements politiques ». Il a même affirmé que « le Liban ne modifiera jamais ses positions et ses orientations quelles que soient les circonstances ». Le chef de l’État a tenu...