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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Le chef de l’État insiste sur la stabilité « que le pays n’a pas connue depuis de longues années» Lahoud explique comment le Liban peut dépasser sans dommages les défis régionaux

Le chef de l’État, Émile Lahoud, continue sur sa lancée. En multipliant les messages politiques reflétant la nouvelle direction que suit désormais le régime. Un régime tout entier consacré aujourd’hui à l’apologie de son unité, et au choix qu’il a décidé de promouvoir : une « realpolitik » qui a fait ses preuves, et qui a permis d’instaurer « une stabilité que le Liban n’a pas connue depuis de longues années ». Une stabilité, mais également, toujours selon le locataire de Baabda, une « immunité ». Et cela grâce à « l’État et à la sagesse de sa politique ». Le président Lahoud a également réaffirmé son refus total, quelles que soient les circonstances, de la politique des « occasions ratées ». Parce que les réactions et les pratiques que l’on pouvait qualifier, « hier, de modérées, sont aujourd’hui inacceptables ». Les mots du chef de l’État ont été rapportés par les députés qu’il a reçus hier en son domicile de Baabdate. Le chef de l’État estime ainsi que le Liban « est capable de dépasser les défis auxquels font face les États de la région, et sans que cela ne laisse le moindre impact négatif » sur notre pays. Sauf que le n° 1 de l’État met une condition : « que les Libanais soient conscients, comme ils l’ont fait en d’autres circonstances, que leur unité est la base de tout, et que le fait qu’ils fassent corps avec leur État permettra à celui-ci de faire face avec bien plus de force ». Idem pour les choix stratégiques du pays, « qui seront ainsi bien mieux protégés, d’autant plus qu’ils ont pavé la voie à bon nombre de grandes réalisations nationales – et notamment la libération », a estimé le président Lahoud. Toujours devant les parlementaires qui se sont rendus à Baabdate, le chef de l’État a évoqué les défis que la région a dû gérer depuis le 11 septembre 2001. Soulignant que ces défis-là n’ont eu, eux non plus, aucune conséquence négative sur le Liban, « bien au contraire ». Et pour illustrer la stabilité du pays, il cite les Sommets arabe et francophone, que le Liban a accueillis en l’espace de huit mois. « Cela sans compter les dizaines de sommets, colloques et autres congrès régionaux et internationaux. Ainsi, un grand nombre de dirigeants de la planète ont rendu hommage au Liban et à sa capacité d’être l’espace idéal pour diverses rencontres et autres réunions. » Le président Lahoud a également tenu à souligner que tous ces acquis « ne sont pas à mettre au crédit d’une seule personne ou d’un groupe de personnes. C’est le pays qui en profite. Ce sont les institutions de l’État, ses instances officielles, la société civile, le peuple libanais, la réputation du Liban, son économie, qui en tirent le maximum de profit. Voilà pourquoi nous devons préserver tout cela (...), d’autant plus que la situation actuelle du pays est délicate à plus d’un niveau », a ajouté le n° 1 de l’État. Et, pour en revenir à cette « realpolitik choisie par » le président Lahoud, c’est elle, ont rapporté également les visiteurs de Baabdate, qui a permis, entre autres, « de relancer l’économie et de faciliter la tenue de Paris II ». Concernant la conférence des pays donateurs, le chef de l’État a fait part de son optimisme quant à ses résultats « positifs », et qui influeront « directement » sur la situation économique du Liban. Profitant pour saluer (et rappeler l’importance) de l’unité au sein du pouvoir, « un élément fondamental qui encourage les pays concernés à participer à Paris II et à répondre positivement aux demandes libanaises ». Par rapport au dossier israélo-palestinien, le président Lahoud a estimé que la poursuite de toutes les agressions israéliennes « s’inscrira, dorénavant, dans le cadre de la bataille électorale interne en Israël. Mais si seulement les négociations au sein du Likoud reflètent la réalité de tout cela. Quoi qu’il en soit, toute lecture attentive de la situation montre en fin de compte qu’en ce qui concerne les responsables israéliens, notamment les plus importants d’entre eux, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ». Enfin, en ce qui concerne l’Irak, le président Lahoud a exprimé sa satisfaction après l’acceptation par Bagdad de la résolution 1441 de l’Onu, « ce qui va faciliter au parrainage international sa tâche dans le règlement de la crise irakienne et empêcher une action unilatérale », a-t-il indiqué. Rappelant la nécessité d’une unité de vues arabe, pour que ces prises de position soient en harmonie avec le sentiment des peuples arabes. Signalons que les députés qui ont été reçus hier par le président de la République en son domicile de Baabdate, sont : Samir Azar, Fayçal Daoud, Ghassan Achkar, Oussama Saad, Sami Khatib, Ammar Moussawi, Nader Succar, Hussein Hajj Hassan, Ali Hassan Khalil, Nasser Kandil et Ali Khalil.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, continue sur sa lancée. En multipliant les messages politiques reflétant la nouvelle direction que suit désormais le régime. Un régime tout entier consacré aujourd’hui à l’apologie de son unité, et au choix qu’il a décidé de promouvoir : une « realpolitik » qui a fait ses preuves, et qui a permis d’instaurer « une stabilité que...