Publication Parution des actes du colloque sur la mémoire(photo)

« C’est parce que “ le passé ne passe pas” et qu’il dresse des murs entre nous » qu’il importe de se rappeler pour mieux comprendre et apprendre. C’était, entre autres, l’objectif des organisateurs du colloque intitulé « Mémoire pour l’avenir », tenu à Beyrouth les 30 et 31 mars 2001 et dont les actes viennent d’être publiés. Une occasion « de redonner le droit à la parole, le droit à la mémoire, mais aussi le droit à l’oubli », trois éléments indissociables, comme l’explique la responsable de l’information au sein du comité d’organisation, Amal Makarem. « Défendre l’un, c’est défendre l’autre, et c’est contribuer, pour finir, à faire en sorte que vivre dans le même pays signifie vivre ensemble », ajoute-t-elle. C’est pour ces mêmes raisons que le comité préparatoire de ce colloque a décidé de publier les actes des réunions. Paru aux éditions Dar an-Nahar, l’ouvrage rassemble la totalité des interventions très remarquées de ces deux journées qui ont été développées autour de six thèmes principaux : « Mémoire et histoire », « Travail de mémoire, expériences contemporaines », « Une mémoire en crise : le cas du Liban », « Expressions de l’oubli », « Les enjeux de la mémoire et de l’oubli » et enfin « Exigences et finalités du travail de mémoire. Justice et avenir ». Le colloque s’était tenu en présence d’intervenants libanais et étrangers appartenant à plusieurs disciplines. Parmi l’assistance, essentiellement formée de Libanais, on notait la présence des membres du comité des disparus et des kidnappés, auxquels cette initiative « a enfin permis de respirer », souligne Mme Makarem. Faut-il se souvenir ? Comment rendre la mémoire salutaire ? Telles sont les deux problématiques fondamentales posées dans cet ouvrage.