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Actualités - CHRONOLOGIE

Banditisme - Le laxisme du ministère de l’Intérieur dépasse l’entendement Les vols de voitures, doublés de rançonnement, se multiplient en toute impunité

La vague de vols de voitures, suivis souvent du rançonnement du propriétaire du véhicule, se poursuit à un rythme soutenu et quasi quotidien sans que le ministère de l’Intérieur ne prenne la peine de réagir pour mettre un terme à ces pratiques mafieuses. Le laxisme des hauts responsables de l’Intérieur sur ce plan dépasse l’entendement. Il est d’autant plus incompréhensible et révoltant que les caïds et les malfaiteurs s’affichent au grand jour et accueillent même leurs « victimes » ouvertement dans leurs lieux de résidence ou leur quartier général. Les centres d’opération de ces actes de brigandage sont connus de tous (notamment des responsables officiels) : Brital, surtout, ainsi que Hourtaala, Hrabta, Ersal et, d’une manière générale, le jurd du Hermel. Le scénario de ces vols doublés de rançonnement est devenu classique : les voitures (principalement des Honda, des Mercedes, des Range Rover ou des BMW) sont volées et acheminées directement à Brital ou dans les localités susmentionnées. Les commanditaires de ce brigandage entrent alors en contact par téléphone avec les propriétaires des véhicules et leur demandent un montant déterminé (entre 3 000 et 10 000 dollars) en contrepartie de la restitution du véhicule. La personne concernée se rend dans le village du Hermel et rencontre le chef de la bande de malfaiteurs qui lui restitue la voiture. Cette dernière est généralement dépouillée, auparavant, de tous les accessoires et instruments emportables (radio, enregistreur, CD ...). Au cas où le propriétaire s’abstiendrait de payer la rançon requise, le véhicule est acheminé en dehors du pays ou revendu sur le marché après avoir subi une « opération de camouflage ». Selon des témoignages concordants, les chefs de bandes circulent librement dans leurs villages, escortés par des miliciens en armes. Ils disposent en outre de moyens de télécommunications et de téléphones portables qui facilitent les contacts et les négociations avec les personnes rançonnées. La dernière en date des victimes de ces vols organisés a été un médecin dont la Range Rover neuve a été récemment acheminée à Brital. Le propriétaire a reçu peu de temps après un appel téléphonique et il a été prié de se rendre à Brital avec un montant de 10 000 dollars. Le médecin a obtempéré. À son arrivée dans le village, il a été reçu par le chef de bande qui l’a toutefois accusé de lui fournir ... de faux dollars. Les hommes en armes présents ont aussitôt tiré en l’air et ont menacé le médecin qui, pris de panique, s’est enfui, perdant ainsi sa voiture et les 10 000 dollars. Selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, les investigations menées sur ce plan par Interpol ont abouti à la conclusion que les commanditaires de ces vols de voitures sont liés à des réseaux mafieux qui sévissent dans certains pays européens, notamment en Allemagne. Notons que le nombre de voitures volées au Liban s’est élevé depuis un an à 2 785 véhicules. Cette pratique touche depuis un certain temps les camions, plus particulièrement de marque Mercedes, la rançon réclamée dans ce cas étant de 25 000 dollars.
La vague de vols de voitures, suivis souvent du rançonnement du propriétaire du véhicule, se poursuit à un rythme soutenu et quasi quotidien sans que le ministère de l’Intérieur ne prenne la peine de réagir pour mettre un terme à ces pratiques mafieuses. Le laxisme des hauts responsables de l’Intérieur sur ce plan dépasse l’entendement. Il est d’autant plus...