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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Michel Murr : « Kornet Chehwane ne sait pas ce qu’il veut » La Rencontre de concertation : seul le chef de l’État peut parrainer le dialogue

Le comité de suivi de la Rencontre de concertation s’est réuni hier au domicile de M. Michel Murr, à Rabieh, pour mettre la touche finale à un document de travail que la Rencontre doit présenter au patriarche maronite, et dont une partie au moins fait déjà l’objet d’un consensus. Les personnalités présentes ont également effectué un tour d’horizon politique et sont convenues que tout dialogue national au Liban doit nécessairement se dérouler sous la houlette du chef de l’État. Étaient présents à la réunion, outre M. Murr, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, ainsi que les ministres MM. Khalil Hraoui, Sleiman Frangié et Michel Moussa, les députés Mikhaël Daher, Nader Succar, Élie Aoun, Jean Obeid, Assaad Hardane, Émile Émile Lahoud, Ghattas Khoury et Robert Ghanem. Le doyen de la Rencontre de concertation, Kabalan Issa el-Khoury, est en voyage. Des prises de position nettement tranchées ont été prises par la Rencontre, notamment par M. Michel Murr, qui a jugé prématuré de parler d’une Rencontre avec les membres du Rassemblement de Kornet Chehwane. Un rassemblement qui, a-t-il déclaré, « ne sait pas ce qu’il veut » et que ses membres « raisonnables » feraient bien de commencer à quitter, suivant l’exemple du Amid du Bloc national, Carlos Eddé. M. Murr a de nouveau attribué à Kornet Chehwane l’initiative d’avoir rompu le dialogue avec le chef de l’État, après la fermeture de la MTV. « De ce fait, nous ne les rencontrons pas et nous ne dialoguons pas avec eux », a-t-il dit. M. Murr s’est également emporté quand les journalistes l’ont interrogé sur le caractère « rassembleur » du patriarcat maronite. « Nous n’acceptons pas de dialogue politique ailleurs que sous la houlette du chef de l’État, a-t-il dit, nous n’acceptons pas que quelqu’un d’autre parraine un dialogue dans lequel nous sommes engagés. Bkerké est une grande instance nationale dont nous écoutons les avis. Aujourd’hui, son avis diffère du nôtre, et le siège patriarcal est donc partie au dialogue. Par contre, le chef de l’État est le seul à jouir de l’autorité nationale pour le parrainer. » M. Murr a par ailleurs feint de penser que la Rencontre de concertation et Kornet Chehwane sont d’accord, ou plutôt sont convaincus de l’importance de la présence syrienne au Liban, et qu’à ce niveau, il n’y a plus lieu d’engager un dialogue. De son côté, M. Ferzli a précisé que la réunion a servi à mettre les membres du comité de suivi au courant des débats qui ont marqué la Rencontre avec le patriarche Sfeir, qui l’avait reçu dernièrement, en compagnie de M. Kabalan Issa el-Khoury. Le vice-président de la Chambre a ajouté que les points de convergence susceptibles de servir de thèmes d’un éventuel dialogue avec le patriarcat maronite ont été examinés, dans l’esprit de la Rencontre de concertation, dont l’objectif déclaré est l’« unification des points de vue des chrétiens ». « Bien entendu, a-t-il souligné, tout se passe et se passera avec l’aval du président de la République, premier parrain du dialogue national et de toute entente dans le pays. »
Le comité de suivi de la Rencontre de concertation s’est réuni hier au domicile de M. Michel Murr, à Rabieh, pour mettre la touche finale à un document de travail que la Rencontre doit présenter au patriarche maronite, et dont une partie au moins fait déjà l’objet d’un consensus. Les personnalités présentes ont également effectué un tour d’horizon politique et sont...